lundi 24 septembre 2007

Un enfant en cage!

Je suis dépassée par certaines situations dans le milieu scolaire.

Voilà qu'après un mois d'école, j'accueille un nouvel élève. Il s'avère que ce dernier est tout un cas. À un point tel que je me questionne sur le fait que notre école puisse répondre à ses besoins. Deux avant-midi et je suis découragée, épuisée et anxieuse pour la suite.

Deux avant-midi où nous avons vécu, mon éducatrice et moi, le chaos total. Deux avant-midi pendant lesquelles mes quatre autres enfants ont été assis devant la télévision pendant nous tentions de gérer notre petit nouveau, que nous tentions de tout redéplacer le mobilier afin de répondre aux besoins de cette petite boule d'énergie et par le fait même, nous donner un temps pour souffler.

Un autiste avec une déficience non qualifié jusqu'alors, mais qui semble être profonde et hyperactif en plus de tout cela. Le premier avant-midi, nous nous sommes faites dire qu'il n'avait pas reçu sa médication. Le deuxième avant-midi, aucun changement n'a été remarqué avec la médication.

Un enfant avec des besoins bucaux tellement forts qu'il lèche tout: télé, ordi, tuyau de métal, clôtures ou que tout ce qui lui tombe sous la main se retrouve dans sa bouche. Donc, dangerosité numéro 1: l'étouffement. De plus, c'est un enfant qui grimpe partout et qui tente de fuguer constamment. S'évader de la classe, s'évader de la cours d'école. Pour aller où? On l'ignore et lui aussi probablement. Dangerosit 2: la perte d'un enfant. Les autistes ont des fixations comme ça...ce qui arrive c'est lorsque la déficience s'en mêle, c'est assez complexe de faire comprendre à l'enfant le pourquoi du comment.

Certaines fixations sont plus simples que d'autres à traiter...Les fugues ça demandent que tout le monde se mobilise. Notre petite tournade ne peut pas être laissé 1 minute tout seul. Il monopolise un intervenant tout au long de la journée.

Vous ai-je déjà parlé des quatre autres enfants que j'ai?

Deux à mobilités réduites qui ont besoin d'un accompagnement tout au long de la journée. Le premier est gavé, porte un corset quelques heures par jour, se déplace péniblement et tape tous ceux qui passent trop prêt de lui. L'autre a le syndrôme de Rett, maladie dégénérative qui s'attaque seulement aux petites filles. Après la première phase, la petite fille perd tous ses acquis. Donc, bien souvent, comme dans mon cas, l'enfant n'a plus l'usage de ses mains et marche en titubant. D'où la nécessité d'un accompagnement.

Les deux autres ont leur pleines capacités physiques. Ils ont pleins d'énergie, se déplacent seul et fonctionnent merveilleusement bien dans la structure proposée. L'un deux s'automutile a en faire pitié lorsqu'il ne se sent pas bien et l'autre a un problème de constipation qui lui fait faire des crises dont les hurlements sont pénibles à entendre tant la douleur est perceptible.

Vous imaginez maintenant le topo du goupe en entier? Disons que la tornade n'arrive pas dans un groupe où les intervenants ont beaucoup de temps libre. En fait, ils en ont pas du tout. Et pour assurer la sécurité de notre petit nouveau, cela exige que tous les autres enfants soient privés de services. Ils écopent à cause de la lourdeur de leur nouveau compagnon de classe.

Afin que gérer cette boule d'énergie, un coin a été bati pour lui. Ce coin, je l'appelle la cage! C'est effectivement à ça que ça ressemble. Je ne suis tellement pas alaise moralement avec cette façon de faire. Depuis sa construction, j'essaie de valider quelle est la légalité de cet endroit.

Vous serez beaucoup plus outrés que moi en apprenant que c'est une pratique courante avec des jeunes ayant un tel profil. Et sachez, qu'ils peuvent y passer des heures. Tant que cette mesure reste temporaire, il n'y a rien d'illégal.

Le tout en espérant apprendre à l'enfant, graduellement lors de ses sorties, à mieux se comporter. Ce qui me tue dans tout cela, c'est que bien des enfants ayant goutté à cette mesure ont été relocalisé ou ne sont plus scolarisé aujourd'hui. Pourquoi le système scolaire met tant de temps à placer les enfants là où il le faut? Pourquoi personne ne se mobilise pour s'assurer d'une bonne médication? Pourquoi le système scolaire coupe sans cesse les services quand la clientèle, elle, en requiert davantage?

Je suis aberrée devant toutes ces failles. Je suis dépassée par la situation. Je suis découragée devant l'année scolaire que je m'apprête à vivre.

Dès demain, je devrai par dessus mes principes moraux pour survivre, préserver la santé de mon éducatrice et la mienne. J'espère seulement que cette mesure ne servira pas longtemps et que la médication du petit nouveau fera effet afin de lui permettre d'être libre, afin de lui permettre de partager l'environnement avec nous tous, afin de lui permettre de faire des apprentissages si minimes soient-ils, mais des apprentissages.

J'espère avoir la force de finir mon année scolaire si la situation ne s'améliore guerre. Je veux être là pour les autres, je veux pouvoir leur faire profiter de tout l'amour que je leur porte et de toute la confiance que j'ai envers eux, envers leur apprentissage, envers leur développement.

Je m'investie beaucoup et je prends mon travail vraiment à coeur...
Peut-être même trop parfois...mais je veux m'assurer de pouvoir l'effectuer du mieux possible, mais pour cela, ça prend un minimum de condition!!!

jeudi 20 septembre 2007

Le coeur en bataille

C'est le coeur en bataille et les yeux noyés de peine que je m'installe pour écrire.

J'ai tant besoin de coucher ma pensée en ce moment. Les questionnements s'entrecroisent entre deux respirations, les images, les paroles entendues au fil de ce dernier mois et de ce denier jour. J'avais tellement le rpéssentiment que cela arriverait. Mon imaginaire destructeur a peut-être poussé la réalité au bord du gouffre, mais ce qui l'a enclenché était bien véridique.

Il est parti. Une visite brève à travers laquelle du temps m'a été demandé vient tout juste de se terminer. Perdu, besoin de se retrouver, besoin d'être seul pour une fois dans sa vie. Chose qu'il n'a jamais faite après sa rupture de 10 années.

Je lui en veux. Je lui en veux de m'avoir embarquer. Je lui en veux de m'avoir fait croire. Je lui en veux de m'avoir amené à m'ouvrir à lui. Je lui en veux de ne pas avoir été honnête dès mes premières interrogations ce lundi.

Je m'en veux d'avoir ouvert mon coeur. je m'en veux de lui avoir laissé prendre place à bord de mon coeur. Je m'en veux d'avoir cru à un possible voyage à deux. Je m'en veux d'avoir espéré. Je m'en veux d'avoir de la peine ce soir.

Comment pourrais-je encore un jour me laisser aller? Une fois de plus, dans ma vie, l'amour m'aura déçu, un homme m'aura blessé.

mercredi 19 septembre 2007

ados internautes

Je sais, on en entend beaucoup parlé ces temps-ci!

Je reste avec un questionnement précis.Qu'est-ce que des ados vont rechercher en chatant? Qu'est-ce que ça leur apporte? N'ont-ils pas des amis à l'école? N'ont-ils pas des amis dans le quartier avec qui faire des mauvais coups? N'ont-il s pas des amis avec qui passer des heures au téléphone ou même sur m.s.n.?

Peut-être que le fait que tout cela n'est pas de ma génération ne m'aide pas à comprendre ce phénomène, mais je n'arrive vraiment pas à saisir ce qu'un jeune va chercher en chatant avec des inconnus.

Je suis tout à fait d'accord avec le fait que des ados utilisent internet. Tout plein d'informations s'y retrouvent. Que se soit pour une recherche scolaire, pour le plaisir, pour augmenter des connaissances générales, pour échanger avec DES AMIS, mais pourquoi aller sur des sites où l'on discute avec des étrangers?

Je reste sans réponse devant ce questionnement. Aucune de mes copines ayant des ados voient leur enfant chater sur ce genre de site.

Il va de soi que je m'interroge sur le sujet étant donné toutes les nouvelles qui s'y rattache. Je vis de la frustration devant ce phénomène. Câline, des prédateurs, il y en a partout serte, mais n'est-il pas possible d'éviter certaines situations plus propices que d'autres.

En fait, je souhaiterais que tout cela n'existe pas, qu'aucun enfant ait à faire face à ce genre de pourriture, qu'aucun ado fréquente ces sites où ces individus se font un plaisir d'aller les pêcher.

Je me sens plutôt impuissante face à tout cela et je crois que c'est ce qui explique mes interrogations.

Il serait tellement bon que nous n'ayons jamais à parler de ce sujet!!!

mardi 18 septembre 2007

Déception

Une journée de congé pour me remettre sur pieds.
La joie de travailler avec des enfants m'a frappé de plein fouet. Une bonne grosse bronchite asthmatique. Une journée de repos s'imposait. Ça tombait bien, mon bel inconnu m'avait proposé de venir souper et de passer la nuit avec moi.

Après du repos, je me suis lancée dans la confection d'un bon potage aux légumes. Quelque chose de réconfortant pour un corps malade. Puis, j'ai tout prévu pour faire un repas digne d'un grand restaurant. Filet mignon mariné, légumes, salade d'épinards avec petits fruits et noix de pin, vinaigrette maison.

Une fois, le tout prêt à être cuisiné, j'ai pensé bien de me mettre belle. Depuis notre rencontre, mon bel inconnu m'a vu plus souvent qu'autrement en pygama, la tête fendue, enrhumée, les cheveux en bataille...J'ai donc pensé lui offrir la présence d'une femme qui allait bien accompagnée le repas que je m'appraitais à lui servir.

Avec l'excitation en toile de fond, j'ai pris son appel. Il décommandait! "Tu es fâchée?" Non, je ne le suis pas, je suis plutôt déçue et j'ai besoin d'être rassurée. Tu as tant changé depuis dimanche que les questionnments se bouscules dans ma tête. "Tu es drôle! Je m'ennuie de toi aussi, j'ai envie de te voir, mais je suis épuisé. J'ai une grosse journée demain et le traffic auquel je fais face lorsque je dors chez toi me décourage à m'y rendre."

De son côté, il croit que je ne peux pas comprendre qu'il soit fatigué, stressé par le boulot et que je commence déjà à lui réclamer du temps. À moi de lui rétorquer que je peux très bien comprendre tout cela en autant que ça me soit expliqué. Je lui ai avoué être déçue qu'il ne vienne pas, que j'avais tout préparé et que j'avais hâte de le voir, que j'aurais préféré qu'il me prévienne plus tôt. En revanche, je respectais son choix, sa décision et le respect de ses limites.

C'est donc avec mon frère que j'ai partagé ce délicieux repas. Le coeur un peu lourd et la tête a me répéter les paroles que mon bel inconnu m'a dites pour me rassurer. "Je m'ennuie de toi, j'ai envie de te voir. Enfin c'est toi qui appelle, j'aime ça! je te rappelle un peu plus tard, arrête de te poser des questions, té drôle!"

À me voir aller, je crois que ce ne fût pas suffisant pour me rassurer. Toutefois, je peux rationnaliser la situation. Il est vrai qu'il travaille très fort, que le traffic est fou, qu'il n'est pas chez lui, qu'il est fatigué...Ne pas tomber dans l'imaginaire!!!

Mais au fond de moi, j'aurais aimé "quand même" qu'il passe par dessus tout cela pour venir se blottir contre moi.

Patience et confiance sont de mise...

Alors, ce n'est que partie remise!

lundi 17 septembre 2007

Tourmentée

C'est avec le coeur et la tête rempli d'angoisses que je fais face à mon écran présentement.

Je l'admets, je m'attache à mon bel inconnu, je m'ouvre tranquillement à lui par peur que si je ne le fait, il parte. Du même coup, j'ai peur d'avoir mal. Laisser l'autre me découvrir c'est aussi lui donner des raisons de partir. Je sais, c'est aussi lui donner des raisons de rester! C'est aussi possiblement, faire peur par une démonstration d'attachement. Loin de moi la femme qui s'engage rapidement et qui tombe amoureuse en le temps de le dire...Toutefois, j'ai toujours eu cette crainte du désintéressement d'un individu une fois qu'il sait qu'il a une place pour lui dans le coeur de l'autre.

Il ne s'est passé rien de grave. Nous avons passé une superbe soirée samedi. Une bonne fondue, accompagnée de deux bouteilles de vins, des regards doux, tendres et taquins. Puis, il est parti dimanche pour un brunch. Il n'est pas revenu.

Surprise qu'il ne préfère pas dormir à mes côtés, comme il l'a fait depuis notre première rencontre, il m'a demandé si j'étais déçue. Comme toute femme qui se veut compréhensive et ouverte comme je l'ai toujours été pour mon amour du passé, je lui ai dit que non, que ça m'allait qu'il dorme chez lui. C'est le cas, j'aime ma solitude. J'apprécie l'indépendance!

Puis, il m'a demandé si j'allais, à mon tour me déplacer pour lui. Non pas que je ne le veulle pas, mais il habite temporairement chez sa mère. Disons que je préfère dormir et me réveiller chez moi sans craindre de déranger la "belle-maman".

Avant de mettre fin à notre conversation téléphonique, il m'a dit qu'il me rappellerait avant de se coucher, il ne l'a pas fait. Tous les matins et tous les après-midi, depuis notre rencontre, je reçois un appel de mon bel inconnu qui veut tout simplement me saluer ou prendre de mes nouvelles. Aujourd'hui, il ne l'a pas fait.

Est-ce moi qui suis trop indépendante, qui n'appelle pas assez et que l'on tente de réveiller en semant une distance? Ai-je fait quelque chose, ai-je dis quelque chose qui ne fallait pas?

Je suis tellement habituée d'être COUPABLE. C'est un automatisme que j'ai de me remettre en question aussitôt qu'il y a un événement qui me chicotte.

Suis-je en train de fabuler?

En ce moment, je m'en veux d'avoir ouvert une parcelle de mon coeur. Ce petit bout à l'air brûle d'insertitudes. Comme sur une plaie ouverte, vive est la douleur qui s'enlise dans ce bout de moi que j'ai tant tenté de préserver, de protéger.

Qui a déjà dit qu'il était bon d'avoir quelqu'un à qui penser?

Avec l'esprit tourmenté qui m'habite, les questionnements qui se bousculent aux portes de ce dernier, les craintes qui se chamaillent une place de choix aux premières loges... Avoir l'esprit occupé par quequ'un n'est pas ma définition du bonheur!

Dans mes cours de psychothérapie, on m'a déjà dit que souffrir c'est vivre!!! Et bien, je peux affirmer que je me sens en vie depuis le début de ma journée.

Peut-être aurai-je un discours différent une fois des validations effectuées auprès de mon bel inconnu! C'est le seul moyen qui existe afin de réduire l'anxiété qui m'envahie. Toutefois, je préfèrerais passer le tout sous le silence. J'ai peur d'avoir l'air trop perturbée, trop angoissée, trop, trop, trop...C'est toujours dans le jugement que ça se passe. "TROP" ou "PAS ASSEZ", ça peut pas juste ÊTRE avec moi.

Je dois toutefois passer par dessus toutes ces peurs si je veux pouvoir avancer dans la vie. Valider, vérifier...Au pire, il y aura confirmation de mes craintes...Au moins, je ne resterai pas dans la fabulation, dans l'imaginaire destructeur que devient le mien devant le doute. La vérité si elle est telle que je l'ai anticipée, sera moins souffrante!!!

jeudi 13 septembre 2007

Femer ou pas!

Ce soir, je songe à fermer mon blog!

Non pas que l'inspiration me manque ou le temps ou l'envie...

Non, c'est plutôt que je me demande à quoi il sert! Écrire me fait du bien, mais je peux très bien le faire sans toutefois publier. Je crois que c'est le fait de rester parfois sans réponse à vos possibles lectures qui me fait douter.

Mon but premier était de grandir à travers vos commentaires, de réfléchir, de me remettre en question, de m'encourager à poursuivre mes combats, à éclaircir mes pensées...

Sans commentaire difficile d'y parvenir!

Peut-être ai-je trop d'attentes? Peut-être suis-trop extrémiste? Peut-être!!!

En vain, c'est ce que je vais tenter d'évaluer dans les prochains jours...

dimanche 9 septembre 2007

Création

Ce soir, c'est avec un grand calme et confort que je fais le constat que j'ai envie de créer.
Cette poussée de création qui s'empare de moi sous toutes formes : peinture, fabrication de bijoux, écriture.

Toutefois ce soir, cet envahissement ne prend pas forme. Je suis là devant mon écran sans trop savoir quoi écrire, j'ai tous ces canevas qui m'attendent et sur lesquels je ne vois rien qui se dessine, j'ai toutes ces billes qui ne demandent qu'à être enfilées les unes derrières les autres et pourtant, je n'ai aucune envie de les manipuler.

Habituellement, cet état est puissant et précis. Il s'empare de moi par des couleurs, des formes, un modèle ou des mots. Ce soir, rien, sauf cette envie de créer, ce besoin de produire, d'évacuer, de m'étaler, de me vider, d'étendre ce qui m'habite.


Peut-être que la nuit sera aider ce souffle à prendre son chemin et laisser la possibilité à une autre oeuvre de voir le jour.

jeudi 6 septembre 2007

Comme un miroir

J'ai eu cette discussion tant anticipée de ma part avec mon bel inconnu.

Il lit tellement bien en moi que je n'ai pas pu esquivé le sujet. C'est une excellente chose puisque depuis, je me sens plus légère. C'est par deux questions que j'ai abordé mon bel inconnu. "Est-ce que ça faisait longtemps que tu voulais aborder le sujet de mon poids ou si c'est venu comme ça suite à la discussion que l'on avait?" Puis, " jusqu'à quel point est-ce important pour toi tout ça?"

À la première, il m'a dit que c'était venu comme ça suite à notre conversation. Qu'il n'avait jamais pensé en parler avant. Ouff, tu viens de gagner des points mon homme! À la seconde, il m'a dit que si c'était si important que ça pour lui, il ne serait pas à mes côtés. Il n'aurait jamais donné suite à notre première rencontre et surtout qu'il était loin de chercher une barbie. Tu viens de gagner un trophée là mon homme!

Lorsque je lui ai mentionné que s'il pensait qu'un jour que ce détail puisse lui donner l'envie de partir, qu'il était mieux de le faire maintenant. Non pas que je rennonçais à ma perte de poids, mais que ce n'était pas ce genre de personne que je désirais à mes côtés. Et ce, autant amicalement, qu'amoureusement.

Il s'est fait tellement rassurant. Pour lui, j'étais rendue bien trop loin dans ma tête. Je faisais preuve d'une grande excessivité dans mon interprétation et dans ma perception face à ses propos. Il m'a pris sur ses genous, il m'a embrassé et il m'a demandé si j'étais rassurée, si j'allais pouvoir me laisser aller encore avec lui, si j'allais laissée tomber l'option de me cacher. Ce n'était tellement pas ce qu'il désirait provoquer. Pour lui, ce n'était qu'un simple coup de pied au derrière comme il aimerait que je lui en donne lorsqu'il se fera plus lâche dans l'un ou l'autre des aspects de sa vie. Il a pris soin de me dire qu'il était heureux d'être avec moi, qu'il trouvsit que j'étais un très belle femme et qu'il me désirait beaucoup.

Il me décrit comme étant son reflet dans un miroir. "Chaque fois que je t'écoute parler, que je te vois réagir ou que je t'analyse, je me vois." "J'ai l'impression que tu es ma soeur. Comme si ça faisait longtemps qu'on se connaissait." C'est assez vrai. J'ai également cette même sensation. Je suis super alaise avec lui, mon anxiété a beaucoup diminuée en ce qui à trait à une relation de couple ou à l'engagement. J'arrive à manger à ses côtés sans avoir préalablement anticipée une crise de panique, je vais au restaurant et c'est agréable.

Tout cela peut sembler très banal pour vous, mais c'est immense pour moi. Quand on a passé une partie de sa vie à inventer mille et une excuse pour éviter les restaurants, les repas partagés avec des étrangers, les longues virées en bagnole et j'en passe...ce genre de confort est des plus doux et des plus savoureux pour mon esprit.

Ça y est, je me lance et je le dis: " C'est très bien parti pour être sérieux cette histoire là, nous allons faire un bon bout ensemble, j'ai confiance !" Et cette affirmation dessine un sourire sur mon visage et le fait de le réaliser ça l'agrandit.

Hummmmm...

mardi 4 septembre 2007

être aimé

Et oui, je vois toujours mon bel inconnu.

Il est chez moi chaque soir qu'il a congé. Nous avons fait quelques activités en fin de semaine. Nous avons visité le Parc Oméga. Vous y êtes déjà allés? C'est vraiment un beau site. J'adore y aller. Je pense que c'était ma cinquième fois. Je suis comme une enfant à chaque visite.

Pendant le trajet, mon bel inconnu a récupéré quelques heures de sommeil escamotées par ces nuits de travail mouvementées. Puis, nous avons ris et discuté. Chaque jour que la vie nous prête l'un à l'autre, sont agréables et nous rapproche. Les discussions sont de plus en plus concentrée sur nous.

Pendant une de nos conversations hier soir, il est venu me déconcerter, me chambouler l'esprit et a atteind ma confiance en moi. Vous vous souvenez, je vous ai déjà parlé de ma prise de poids? Avec la médication pour mon anxiété, j'ai pris 30 livres qui me dérangent au plus haut point. Je m'empêche de faire toutes sortes d'acitivités qui impliquent le port d'un maillot. Chaque fois que je regarde mon corps, ce n'est pas celui que je connais que je vois et cela est très difficile pour moi. Voilà quelques mois seulement que je tente de m'accepter tel que je suis en attendant de perdre ou de garder espoir de perdre mon surplus de poids un jour.

Bref, je vis un grand inconfort avec mon physique présentement. Voilà qu'il m'en a glisser un mot. OUI! Il m'a parlé de mon surplus de poids! Tout a été dit avec dyplomatie, respect et douceur, mais bon dieu que ça fait mal. Je l'entends me dire que je suis une très belle femme, qu'il adore me regarder, qu'il se perd dans mes yeux, mais qu'il aimerait que je me prenne en main, que je m'entraîne. Il a vu des photos de mon moi avant et il aimerait bien me voir ainsi. C'est le seul petit "HIC" qu'il ressent envers moi. Il m'a dit que l'on pouvait aller loin ensemble, qu'il adorait ma présence, nos échanges, nos conversations, qu'il avait envie malgré ce "HIC" de me coller et qu'il me désirait aussi. Toutefois, ce détail comptait pour lui. Il m'a dit être prêt à m'aider, à m'épauler, à m'encourager, à me soutenir et qu'il avait confiance que j'allais y arriver. Je ne mange pas beaucoup, je ne grignotte pas, je mange des repas équilibrés, ma médication a été changée...Il ne me reste plus qu'à m'entraîner!!!
Il a pris le temps de me dire qu'il ne fallait pas que je le fasse pour lui, que je devais penser à moi, à ma santé mentale et physique et qu'au lieu de parler de ma prise de poids et ne rien faire, je devais me remettre au boulot même si les résultats n'aparaissaient pas tout de suite.

Je suis totalement en accord avec tout ce qu'il m'a dit. Le fait de l'entendre a été comme un coup de pied au derrière pour que je retourne au gym, mais ça été aussi très dévastateur dans ma tête. Le passé a refait surface. J'entends des échos de mon ex qui me disait que j'étais trop grosse alors que je paisais 120livres. Ma confiance en a pris tout un coup, j'ai juste envie de me cacher depuis cet aveu. Comment vais-je pouvoir me laisser toucher à nouveau par cet homme qui vient de faire une telle révélation? Tout le travail que j'avais fait pour accepter les chagements de mon corps viennent de prendre la porte.

Après mon travail, je suis allée passer une heure au gym. Je suis sur le point de tomber dans l'excès parce que j'y retournerais...Non pas par peur de le perdre, car s'il me laisse pour cela et bien, c'est tout simplement qu'il n'est pas fait pour moi. Je me souviens être passée par dessus certains détails physiques qui me plaisaient moins avec mes ex. Combien de femmes j'ai trouvé belles, resplendissantes et désirables qui avaient un surplus de poids beaucoup plus grand que le mien? L'intérieur de ces dernières était tellement bon et beau et leur visage l'était tellement également que l'enveloppe devenait un détail.

Je ne veux pas vivre avec une pression de ce genre. Je ne veux pas être bousculée ou me sentir coupable d'une soirée de répis.

Voilà pourquoi, ce soir, je me dois de m'ouvrir. Laisser ma carapace de côté l'espace d'un moment dans lequel je vais lui partager mes angoisses à ce sujet, les répercussions sur moi suite à cet aveu et que je vais lui annoncer clairement qu'il peut partir maintenant si ce détail risque un jour ou l'autre de lui en donner l'envie.

Je ne suis pas parfaite, je ne l'ai jamais été...soit trop maigre, soit trop grosse, soit avec un manque de poitrine, soit avec buste qui fait oublier qu'il y a une tête juste au dessus...Je ne serai jamais parfaite...il est parfois difficile de l'accepter, mais encore plus de se le faire rappeller.

Je veux être aimé tel que je suis, maigre ou avec des livres en trop, l'esprit torturé ou déconnecté, la passion au plafond ou au plancher...

Je veux juste être aimé!!!

samedi 1 septembre 2007

les yeux fermés

Hier soir, je suis allée manger dans un petit resto typiquement italien avec mon bel inconnu. Sachant l'anxiété qui m'habite dans ce genre de situation, il a été dès plus respectueux et soucieux envers moi.

La soirée s'est très bien déroulée. Pas de crise de panique au rendez-vous. Quel bonheur! Est-ce l'alcool qui m'a aidé? Est-ce la nouvelle médication qui donne l'effet escompté? Est-ce que c'est lui qui m'a rendue alaise? Peu importe, l'important c'est que j'ai pu apprécier ce moment en sa compagnie. Je suis vraiment fière de m'être poussée à y aller et même de l'avoir proposé. Un autre pas vers l'avant.

Rire, satisfaction de l'ambiance, satisfaction du petit chanteur italien accompagné de sa guitare, tranquilité, bonne bouffe, bonne bouteille de vin, discussions diversifiées, discussions sérieuses, fous rires, légèreté...

J'ai pu exprimer mes craintes clairement. J'ai été écouté et à son tour, il s'est exprimé, j'ai écouté et je crois avoir été quelque peu rassurée. Je laisse-aller tout en étant honnête sur ma difficulté à le faire.

Nous nous sommes retrouvés chez une copine après notre repas. Tous deux un peu festifs. Nous avons ri à en pleurer. Au retour à la maison, sous les draps, je le sentais là avec moi. Tendre, passionné, ennivré...le sommeil nous a gagné pendant que nous étions enlacés l'un contre l'autre. À deux reprises, nous nous sommes réveillés, embrassés, resserrés et nous sommes repartis dans les bras de Morphée qui nous attendait de l'autre côté de cette soirée.

J'arrive davantage à respirer. Je me sens moins angoissée depuis que je lui ai dit que je n'étais pas prête à rencontrer sa famille, que tout ça était trop rapide pour moi...que ce genre de rencontre était symbolique à mes yeux et que pour l'instant, je n'étais pas prête à concrétiser notre relation.

Ce qui est génial, c'est qu'il écoute et qu'il respecte mon point de vue. Pas de pression...

Tout cela est tellement beau que je me questionne à savoir quand la bête noire va sortir du sac, mais bon...

J'en ai vu d'autres!!!

Je devrais être en mesure d'y faire face lorsque cela arrivera, puis est-ce possible de tomber sur pire que ce que j'ai déjà connu?

C'est en respirant à fond, les yeux fermés à la suite de l'écriture de ce billet que je savoure sa présence dans mon esprit. Ses yeux et ses lèvres savent me hanter lorsque j'abaisse mes paupières pour l'espace d'un moment.

C'est bon!