mardi 30 octobre 2007

Un phrase simple qui me fait réfléchir!

Cette phrase résonne dans mes oreilles depuis que je l'ai entendu ce matin.

Karim'agine, est-ce vraiment essentiel, nécessaire ou c'est plutôt souhaitable?

Tout est toujours nécessaire et essentiel à mes yeux. Tout doit se faire et bien se faire. Si ce n'est pas fait, rien ne fonctionnera. Je vous donne un exemple: au boulot, il est nécessaire que le balais soit passé une fois par semaine dans mon local de repos et que la housse du sofa soit secouée. Le pourquoi de cela, c'est que du sable si accumule, les enfants finissent par s'autostimuler avec plutôt que d'effectuer leur repos, puis c'est mal propre, il y en a partout. Quand ce n'est pas fait, je frustre. J'en veux à celle qui n'a pas fait sa tâche. Je lui en veux en silence et je fais le boulot avec une hargne intérieur.

Est-ce vraiment essentiel? Non! personne ne va mourir, nous allons arriver à effectuer quand même notre boulot et les enfants arriverons à profiter de cette pièce quand même.

C'est banal comme exemple, mais il y a plein de choses dans ma vie, pour ne pas dire presque tout, détient la conotation d'essentiel ou de nécessaire.

Comme si je n'arrivais pas à distinguer le désir de l'essentialité. Je désire que le balais soit passé et la housse secouée, mais ce n'est pas essentiel. Le rapport à cette simple activité change du tout au tout selon l'importance qu'on lui accorde. N'est-ce pas moins lourd, moins exigeant envers soi-même que de désirer plutôt que d'en faire une affaire essentielle?

Imaginez maintenant la pression que je me mets sur les épaules en voyant tout d'une manière essentielle! Étroitement lié avec mon perfectionnisme, cette façon que j'ai d'aborder la vie me la rend souvent épuisante.

J'ai déjà mentionné que j'avais besoin d'une reprogrammmation mentale. Vous vous souvenez? Et bien, j'en ai eu la confirmation aujourd'hui. Le psychiatre que j'ai rencontré pour une évaluation m'a fait part que mon anxiété n'était pas ma grande problématique présentement. C'est plutôt un trouble de la personnalité qui colore mon anxiété et qui me rend la vie souffrante en ce moment. Ce trouble fait suite au passé douloureux que j'ai eu au sein de ma famille dans ma petite enfance, à mes relations amoureuses et aux relations orageuses familiales vécues dès l'adolescence.

J'ai effectivement besoin d'une reprogrammation. Je dois travailler ma conception d'un paquet de trucs: mon rapport à l'argent, ma conception des hommes, mes limites, l'image devant être projettée pour être appréciée, ...

Vous savez, nos parents nous inculquent beaucoup de choses lorsque nous sommes petits, des croyances, des valeurs...Dans mon cas, plusieurs croyances provenaient d'un milieu familial disfonctionnel. J'ai acheté ces croyances et aujourd'hui, elles m'empoisonnent l'existence. être riche c'est de ne pas avoir de dette. Si tu fais quelque chose, fait le bien dès la première fois. Bien paraître est essentiel dans la vie, cela attire moins l'attention sur ce qui va moins bien. ..

De même que tout ce que mon ancien petit ami à pu me dire au cours de nos six années et demi de vie commune. J'ai acheté l'idée que j'étais nulle, inintéressante, pas assez bien roulée etc... je suis encore convaincue aujourd'hui qu'il faut avoir de gros seins et de petites fesses pour qu'un homme s'intéresse à moi. Qu'il faut être ultra performante au lit pour qu'un homme soit fidèle.

J'ai beaucoup de chemin à faire. J'en suis consciente. Cela ne sera pas un travail facile, le tout est tellement naturel et encré en moi. Je suis tout de même encouragée. J'ai envie de changer ces conceptions erronées qui m'ont jadis sauvées la vie. Ce qui arrive, c'est que je n'ai plus affaire aux mêmes situations qu'autrefois donc, ces dernières n'ont plus lieu de prendre autant de place en moi.

Je commence donc dès maintenant une restructuration de ma personne!

Je commencerai par me répéter cette phrase: Est-ce essentiel ou souhaitable?

jeudi 18 octobre 2007

Les enfants...leur perte, leurs souffrances

Depuis cette journée difficile qu'a été mon samedi, je ne peux empêcher les images tristes de faire éruption dans ma tête. Souvent, le soir, en me couchant dans mon lit, je vois des scènes à faire hérisser le poils sur mes bras.

Je l'imagine demander à sa mère de rester à son chevet, de lui tenir la main. Je l'imagine pleurer devant le constat qu'elle faisait; je n'y échapperai pas, la mort vient me chercher.

C'est fou à quel point toute cette histoire me touche. Non pas que je l'a connaissais beaucoup, mais j'ai tellement d'amour et d'estime pour sa mère, son mari, mon beau-frère qui eux étaient très près d'elle et qui ont vécu la même situation dix ans auparavant.

Dans une entrevue que j'ai visionnée dimanche, un homme qui a perdu sa fille âgée de 22 ans de la leucimie disait que la seule chose qu'il se devait de faire c'était de vivre sa vie pleinement et heureux, car c'est ce que sa fille aurait voulu faire.

J'imagine que cela a dû prendre des années avant d'être capable d'en arriver là. Cela doit être horrible de vivre la perte d'un enfant qui ne veut pas que sa vie s'arrête, qui est conscient de son sort, qui se bat contre le destin. Ce constat ne diminue en rien la douleur d'un parent qui perd un enfant en bas âge ou naissant. Cela doit tout autant être pénible.

Je ne peux supporter la souffrance vécue par un enfant. Je ne peux accepter le décès d'un petit. Cela me laisse toujours devant un sentiment d'injustice. Ils ne méritent pas ça! Pourquoi un enfant? Pourquoi entâcher la pureté même, l'innocence?

Cela m'amène a discuter d'un autre sujet. Je suis très sensible au vécu des enfants. Cela explique peut-être ma présence dans cette profession que j'exerce. Je suis souvent désolée de voir que parce qu'un enfant est déficient, il soit mal habillé. Que l'on ne prenne pas la peine de lui faire couper les cheveux ou de lui payer des broches pour ses dents toutes croches, qu'on lui fasse porter des souliers de fille lorsque c'est un garçon, qu'on lui mette un chapeau trop petit ou trop grand pour lui... Si c'était un enfant "normal" il recevrait plus d'attention, plus de soins.

Non pas que l'apparence, le vestimentaire soit ultra important, mais tout de même. Puis, je ne juge pas les parents qui ont peu de moyens financiers. Le village des valeurs offre des vêtements à prix modiques et il y en a de toutes les grandeurs. il y a sûrement moyen d'en trouver à la bonne taille. Ces enfants sont déjà hypothèqués, ils ont été mal chanceux de venir au monde avec une problématique, parfois même deux ou trois. Peut-on, au moins, les habiller confortablement et adéquatement?

C'est correct qu'il arrive une journée avec un pantalon troué ou les cheveux pas lavés, le bain pas pris. Mais ils ont droit aux mêmes soins que les enfants "normaux". on se doit de prendre leur hygiène en main et de la maintenir.

Peut-être que tout cela vous semble évident. Sachez que je fais affaire avec des enfants qui portent les mêmes vêtements cinq jours de suite et ce, de la tête aux pieds. Certains enfants sentent tellement mauvais que le coeur nous lève lorque l'on travaille à côté deux. Certaines oreilles sont tellement sales que l'on se demande comme l'enfant fait pour nous entendre. Certains ont les dents tellement remplies de tartes que...Haaaa je vous épargne certains détails.

C'est désolant. je peux comprendre que certains parents soient épuisés, je compatise tous les jours avec eux. Je sais que leur réalité n'est guère facile. Toutefois, aucun enfant ne mérite d'être négligé.

Il y a de ces fois où je les amèneraient tous chez moi pour leur faire vivre une transformation extrème.

samedi 13 octobre 2007

Trop jeune pour mourir!

C'est sous un ciel pluvieux et sur les paroles de James Blunt que les adieux à une jeune femme de 25 ans se faisaient aujourd'hui. Un montage vidéo de son enfance jusqu'à l'atteinte de son quart de siècle défilait parfois sous des yeux secs comme un désert parfois sous des yeux noyés dans un océan de larmes salées.

Après avoir reçu la nouvelle d'une récidive de son cancer de la peau, ce petit bout de femme s'est retrouvée sans traitement possible pour allonger sa durée de vie. Elle a dû accepter qu'il ne lui restait que quelques mois à passer aux côtés des siens et que son passage sur la terre s'arrêterait là pour elle.

Après 41 jours à serrer la main de sa fille dans la sienne pour l'accompagner dans sa peur de mourir, dans sa souffrance, puis dans son désir d'enfin partir pour arrêter son calvair, le ciel est venu reprendre à cette mère ce qu'elle avait créé 25 années plus tôt. Jours et nuits, elle a été à ses côtés à sa demande, car sa petite dernière ne voulait pas mourir seule.

Les premières nuits, son bébé combattait le sommeil de peur de ne plus jamais se réveiller. Il s'inquiétait de tous mouvements faits par sa mère. " Où vas-tu? Tu restes avec moi hen? Ne part pas même si je m'endors! Tiens moi la main. Reste avec moi maman. J'ai peur!"

Puis, plus les jours passaient, plus la douleur devenait insupportable. "Maman, j'ai hâte que ça finisse. Je n'en peux plus de souffrir. Jai tellement faim. Demande au docteur pour combien de temps j'en ai encore. Maman, je suis prête à partir, je n'en peux plus..."

Main dans la main, ces deux femmes se sont dit adieu et se sont soumises au voyage que la vie leur imposa. L'une pour qui l'on ignore la destination et l'autre, pour laquelle on ne veut même pas imaginer la douleur vécue au départ, à celle à vivre pendant le périple à venir et aux éventuelles embuches à surmonter au cours de ce long voyage sans sa fille.

Son nouveau mari, pour qui cette situation réveille de vieilles blessures a été et est encore là auprès d'elle comme personne ne pourrait l'être. Chaque soir, il allait apporter un petit plat cuisiné à son épouse, écoutait cette dernière et donnait beaucoup de courage à sa belle-fille. Aujourd'hui, pendant cette douloureuse cérémonie, il tenait la main de sa bien aimé, lui carressait le dos, la regardait avec des yeux remplis de compassion, d'amour et de respect.
10 ans auparavant, il faisait ses adieux à sa première femme et à la mère de ses deux garçons, qui, elle aussi, succomba suite à un cancer généralisé.

À vous tous, "Mamie Li, Papi Zi, Papa Paul, Maman Julie" comme mon fieul aime tant les nommer, je vous envoie du courage, de l'amour et des pensées afin, non pas de soulager votre peine, mais bien de la partager.

À toi Kathy, bon voyage et j'espère que la destination saura te plaire autant que celles que tu as visitées lorsque tu étais de ce monde!!!

mardi 9 octobre 2007

On se resaisit....

Ouin ben la madame, elle est perdue!

C'est en discutant avec mon bel inconnu hier soir et en discutant de tout cela avec une copine ce matin que je me suis mise à remettre en doute ma décision et mon attitude de la fin de semaine.

Les paroles de ma copine résonne dans mes oreilles: "tu as été rochante ma belle avec lui"

C'est possible...je peux l'admettre...il est vrai que cela fait seulement une semaine que nous avons recommencé à nous fréquenter. Je ne peux pas lui demander une implication totale...
il me demande d'être patiente, de lui laisser du temps et que le reste va suivre.

S'il est revenu vers moi après sa période de réflexion ça démontre de l'intérêt pour moi ça...et qu'il se déplace pour venir me voir quelque fois dans la semaine quand ses journées sont ultra occupées est aussi une autre d'intérêt hen!!!

Je crois que les démons du passé viennent bousculer mon présent et font en sorte que je bouscule celui de mon el inconnu...

Où j'en suis? Encore à réfléchir...

J'aimerais qu'il essaie de me retenir...juste ça...ça m'aiderait à poursuivre avec lui...

Puis, pour ce qui est du stress financier, j'ai travaillé toute la nuit la-dessus...je mets les toiles et les colliers que je fais sur ebay...peut-etre que quelqu'un pourrait être tomber en amour avec l'une de mes oeuvres? Puis mes colliers se sont toujours bien vendus alors...

Puis, si ma copine fait son changement de carrière comme prévu...je serais partante pour m'épuiser davantage en prenant la relève avec sa clientèle.

Puis, si j'arrive à piler sur mon orgueil, je vais aller voir papa pour qu'il me fasse un prêt...pas d'intérêt à payer, ça parraît...

Puis, il y a toujours des restos qui cherchent des serveuses...

Fini la pénombre...je dois foncer et le soleil se pointera le bout du nez plus rapidement que si je l'attends...

On se secoue et on se resaisit...du moins pour se domaine là!!!

lundi 8 octobre 2007

Pénombre

À travers cette période de noirceur, j'essaie éperduement de me donner un coup de pied au derrière. Ne pas me laisser tomber, ne pas me refermer sur moi-même, ne pas songer à la dépression...

Comme j'en ai déjà faite une, suite à un trop plein d'anxiété mal canalisé, j'ai toujours cette crainte de retomber. Pourtant, je ne suis pas une personne dépressive du tout. Mais, aussitôt qu'il se met à faire noir dans ma tête, j'essaie de me parler. Je me bats contre cette sensation de déprime qui m'habite, je la refuse. Je me livre un combat plutôt que d'accepter cette condition.

Je viens de passer trois jours enfermée chez moi à dormir, à peindre, à dormir, à prendre un à deux bains question de me réchauffer l'intérieur, dormir et encore dormir. J'aurais tant aimé pleurer toutes les larmes de mon coeur. Ce qui arrive c'est que je reste toujours prise avec toutes ces peines qui m'habitent à force de ne pas arriver à les évacuer.

J'ai téléphoné deux copines aujourd'hui avec peine et misère en me disant que je devais le faire pour ma santé mentale. L'une d'elle m'a invité à ne rien faire à ses côtés. J'ai hésité, puis je m'y suis rendue et du coup, une fois étendue contre elle, à me faire jouer dans le cheveux, elle m'a serré tout contre elle en me disant: "pauvre cocotte" et quelques larmes se sont évadés par le côté interne de mes yeux.

Encore une fois, j'ai senti mon mécanisme de défence agir pour éteindre toute cette émotion. Ha celui-là, si je pouvais arriver à le calmer un peu. Il m'a bien sauvé la vie à quelques reprises, mais là, j'ai vraiment besoin d'exploser.

Ce n'est pas seulement cette déception face à la fin de cette histoire avec mon bel inconnu. C'est ce besoin de vibrer, de vivre, de m'éclater. Le travail qui m'en demande plus que je ne suis en mesure de lui donner présentement, les difficultés financières qui me torturent l'esprit, le vide qui m'habite et m'environne.

Je serais portée à vouloir m'évader, fuir, aller autre part...mais même ça, ne serait-ce que deux jours, je ne peux guère me l'offrir! Je me sens donc emprisonnée dans cette atmosphère de merde et confinée à y rester.

Il y a de ces moments dans la vie où l'on se cherche, dans lequel on se remet en question, à travers lesquels on tente de faire le point sur notre vie, à l'intérieur desquels on cherche à améliorer notre sort.

Je fréquente intensivement ce genre de moment présentement...

dimanche 7 octobre 2007

La fin!

Après une période de silence de sa part, un non retour d'appel, j'ai décidé de mettre un terme à tout cela.

Ce n'est pas ainsi que j'ai envie de vivre une relation. Toujours dans le questionnement, dans le doute, dans l'incertitude.

J'ai tellement envie d'être amoureuse, de vivre cette frénésie du début, la simplicité avec laquelle deux amoureux se rencontrent, échangent et pensent à l'avenir.

Je suis tellement déçue.

J'espère sincèrement que la vapeur va tourner en ma faveur bientôt. Plus j'avance dans la vie, plus j'ai l'impression de m'éloigner de mes rêves. C'est douloureux...

samedi 6 octobre 2007

Dans le noir

Il y a de ces périodes dans la vie où je me sens complètement épuisée, démoralisée, perdue.



Un petit rien mérite, le travail devient un fardeau auquel j'ai juste envie d'échaper, je remets plein de choses en doute, je cherche le silence, la solitude, la noirceur.



Est-ce tout ce stress financier mélanger à toute l'énergie nécessaire au boulot et toutes ces nuits d'insomnie qui s'accumulent qui me vide à ce point? Faut dire que c'est un tout assez ravageur!



Et me voilà, assise dans le noir à me questionner sur la présence de ce bel inconnu dans ma vie. Et oui, il est revenu. Toutefois, je n'arrive pas à m'ouvrir, à refaire confiance. J'ai, au fond de moi, cette envie de l'avoir à mes côtés, mais en même temps, je remets sa présence dans ma vie en doute. Est-ce le bon? Est-ce que je l'aime? Qu'est-ce que c'est AIMER?

Comment fait-on pour savoir si l'on aime quelqu'un? Est-ce cette envie folle de toujours être en sa présence comme ma copine me le décrit? Est-ce des papillons, de l'énervement à sa vue comme elle me l'explique?

Il y a longtemps que je n'ai pas ressenti tout cela. La peur de souffrir est tellement présente en moi que j'avance de reculon lorsqu'il sagit d'un homme.

Et si c'était parce que ce n'est pas le bon que cela ne se fait pas naturellement?

À force de rester dans le cérébral c'est clair qu'il n'y a plus beaucoup de place pour l'émotion!

J'aimerais me sentir envahie par toutes sortes de sensations incontrôlables...
J'aimerais arriver à pleurer...
J'aimerais arriver à rire aux éclats...
J'aimerais arriver à ne plus réfléchir, juste vivre!