lundi 25 février 2008

Sur une plaine

30 ans, célibataire entourée d'amis mariés, accotés, parents ou remplis de vices.

Un dur constat. Disons que les soirées entre filles se font plus rares, je dirais même quasi inexistantes. Les visites en boîte, on y pense même plus, les petites bières ou les cafés à l'improviste, on oublie ça. Nous devons planifier nos rencontres à l'avance sans jamais les croire fixées dans le béton. Un imprévu provoqué par la progéniture nous guette.

L'impact de cela dans ma vie? La solitude. Une solitude que j'aime serte, mais jusqu'à un certain point. Autant mes copines rêvent de ce genre de moment, autant de mon côté, je rêve d'amour, de famille, d'occupations.

Il n'y a pas à dire, peu importe ce que l'on possède, nous sommes insatisfaits. On voudrait un peu de ce que l'autre vit...

Il y a de ces moments où je trouve le temps long. Je n'ose pas sortir en boîte seule, faire de la raquette dans le bois seule m'effraie, de la planche à neige ça coûte chèr, les virées dans un magasin me ruinent, donc je les évite. Les occasions de rencontrer ne sont pas présentes donc parfois le désespoir s'empare de moi.

J'ai plein de trucs à faire, peinture, création de bijoux, écriture, cinéma, famille...Pourtant je n'ai pas envie de créer. Je me sens vide d'inspiration. J'ai juste cette envie folle de faire quelque chose d'enivrant, quelque chose qui va mettre du piquant dans ma vie. Un saut en parachute? J'y pense...

J'ai besoin de ressentir cette sensation de frénésie, d'excitation, de vie en moi.

Il y a de ces moments dans la vie ou l'on se retrouve à marcher sur une plaine et que tout ce que l'on voit au loin devant ce sont encore des plaines, mais ce que l'on rêverait de voir, ce sont des montagnes.

Alors, je poursuis ma marche en souhaitant y voir une montée quelque part en route qui me donnera envie d'aller voir ce qui se chache de l'autre côté.

vendredi 15 février 2008

Qui sait attendre...

La saison de la chasse vient à peine de commencer et déjà j'ai découvert une panoplie de choses.

Mon trouble de la personnalité de se précise de plus en plus. Il prend forme sous mes yeux qui n'arrivaient pas à bien cibler ce diagnostic qui m'avait été collé à la peau. Le fait que l'on m'est dit qu'il était léger, ce trouble, m'a rassuré. Toutefois j'éprouvais encore de la difficulté à y croire. La lecture d'un ouvrage qui m'a été proposé m'a permis de réaliser la présence de cette problématique en moi. Cette lecture m'aide à me rendre compte à quel point mon passé colore ma personnalité mésadaptée. C'est capoté, on dirait qu'il a été écrit pour moi ce livre. "Je réinvente ma vie, vous valez mieux que vous ne pensez" aux éditions de L'Homme, écrit par Jeffrey Young et Janet S. Klosko.

Probablement que plusieurs d'entre vous se reconnaîtraient dans ce bouquin. Abus, abandon, rejet, exigences élevés, imperfection et j'en passe. Pour une fois dans ma vie, on ne fait pas juste m'aider à déceler le bobo. On m'aide à prévenir les prochains et guérir ceux qui sont là présentement. C'est magnifique non?

Je me sens moins coupable d'avoir cette problématique là et moins différente également. Plus le temps passe, moins je me considère comme une fuckée. Tout s'explique et tout fait du sens au fur et à mesure que j'avance dans ce processus de recherche et de compréhension de soi. Une psychanilise qui répond bien à mes besoins. Enfin!

Plusieurs se sont souvent arrêtés pour se demander pourquoi vous n'arriviez pas à rencontrer la bonne personne ou pourquoi tout devait toujours être parfait ou pourquoi l'apparence avait-elle autant de valeur à vos yeux... Cette approche est conçue pour vous amener à réfléchir sur les causes de ces conceptions de la vie qui la rendent insatisfaisante. Ce fameu livre dont je vous ai parlé en est le prolongement. Il permet de faire ces réflexions, de s'auto-évaluer avec des petits tests y étant insérés.

Je suis encouragée par la suite. J'ose espérer mieux pour moi, pour mon avenir. Enfin, je pourrai apprécier les bons côtés de la vie au lieu de toujours m'en méfier. Enfin, je saurai me méfier des hommes qui m'ont tant blessé par le passé. Enfin, je saurai me laisser aimer.

Pour le moment, j'ai trouvé plusieurs pistes pendant la chasse. La proie viendra!
Qui sait attendre arrive à point...

mercredi 6 février 2008

Rassurante cette nouvelle

Le premier février, cette journée tant attendue par ma famille s'est avérée une journée rassurante. Elle ne fût pas moins difficile à vivre pour autant.

Suite à une nuit mouvementée par l'enchaînement de cauchemars sur la mort de ma mère, la sonnerie de mon téléphone a retenti. Ma soeur me demandait d'accompagner ma mère à l'hôpital à sa place étant donné que son bébé avait été malade toute la nuit. Malgré les nombreuses journées de maladie que je venais de prendre, suite à un cocktail de microbes attrapé au travail, il était évident que je n'allais pas laisser ma mère seule pour recevoir une nouvelle d'une telle importance.

Je me suis donc activée pour prévenir le travail de mon absence, me rendre au boulot pour aller y porter des choses nécessaires pour le déroulement de la journée, attraper une contravention en route, me rendre chez ma mère à l'heure pour ensuite repartir vers l'hôpital.

La tension dans la voiture était élevée. Ma mère avait les yeux rouges suite à la nuit blanche qu'elle venait de passer. Moi, j'étais sur le nerf, mais je tentais de le cacher, de divertir ma mère, de l'encourager. Une fois dans la salle d'attente, toutes les deux pensions que notre supplice de l'attente allait prendre fin sous peu. Nous étions les premiers patients arrivés. Notre rendez-vous étaient à 10h20 et le médecin commençait à 10h00.

Assise côte à côte, la tension était maintenant à son comble. Ma mère prennait de grandes respirations, jouait avec ses doigts. Moi, je regardais la pile de dossiers sur le coin du bureau. Chaque fois que le docteur prenait un dossier, il mettait celui de ma mère en dessous. Je capotais. Les idées noires roulaient à une vitesse infernale dans ma tête et je tentais de cacher le tout à ma mère qui, plus le temps passait, s'énervait. Elle me disait que son coeur voulait sortir de sa poitrine, qu'elle ne savait pas combien de temps elle allait encore pouvoir supporter ça. Je craignais faire une crise de panique tellement j'essayais de camoufler mes émotions.

Chaque patient qui sortait du bureau était heureux. Une bonne nouvelle venait de leur être annoncée. La salle d'attente maintenant vide, ma mère en a déduit que son tour allait enfin arriver. Elle m'a demandé si j'allais l'accompagner dans le bureau. Je lui ai mentionné que la décision lui appartenait. Elle a souhaité que je reste avec elle, main dans la main jusqu'au bout.

Nous sommes entrées dans le bureau. Nous nous sommes assises. Le médecin nous a à peine regardé. Puis, en feuilletant ses papiers, il a annoncé que les derniers examens n'étaient pas concluants. Toutefois, il y avait du positif . La tache au poumon n'était plus visible. Nouvelle assez rassurante pour nous. Ma mère a immédiatement remercier le ciel. Moi, continuellement habité par le doute, je me suis mise à questionner de médecin. Je voulais être certaine que nous comprennions bien ce qui nous était dit.

Bref, nous ne pouvons guère rayer l'hypothèse du cancer de nos têtes. Les nouvelles sont rassurantes certes. Les examens du mois d'avril et mai seront déterminants. L'évolution de la situation nous permettra d'abolir ou de faire face à cette dure maladie.

En attendant, nous restons positifs, nous sommes soulagés, rassurés.

Nous poursuivons à pratiquer le positivisme pour la suite.

Si ce dernier peut vraiment influencer le destin, je tiens à vous remercier pour votre soutient et vos pensées.

Merci à tous...