lundi 19 mai 2008

perfection relative

Suite à la lecture d'un billet sur un blog que je visite régulièrement, j'ai été passionnément inspirée pour faire celui-ci.

Vous savez que mon surplus de poids me préoccupe beaucoup. je n'arrive pas à l'accepter sur moi. Toutefois, je trouve plein de belles femmes, resplendissantes, attirantes qui ont beaucoup plus que moi à perdre. Je vous ai dit à quel point il y avait des jugements gratuits, dans ma famille, sur les gens gros. J'ai grandit avec ceux-ci. Avec le temps, ,l'expérience, les rencontres, j'ai réalisé que l'on ne pouvait étiqueter tous les gens grassouillaient de lâches. Chacun a son histoire, chacun ses antécédents familiaux.

C'est triste de réaliser que tous ces gens, qui n'ont jamais désiré être gros, qui n'ont rien fait pour l'être aient été envahi d'un sentiment de honte toute leur vie. Leur silhouette ne correspondant guère à la perfection véhiculée par notre société, ils ont été jugés, pointés du doigt, ridiculisés. Et cela pourquoi? Comme si nous avions décrèté que les gens aux yeux bruns étaient imbéciles. Ce simple détail physique aurait pu transformer toute une vie en calvair.

Et puis la perfection! Quelle est-elle? C'est relatif d'une personne à l'autre. Il y a un type d'homme que je trouve parfait physiquement, mais ce n'est pas le cas pour mes copines qui ont des goûts différents. J'ai toujours cette fâcheuse impression que l'image de le femme est plus suggérée par les médias. Gros seins, petites fesses, taille de guêpe, longues jambes, bronzée, longs cils, lèvres pulpeuses...

Combien de femmes se font refaire les seins pour être comme les autres ou pour répondre aux critères sélectionnés par la société?

Je n'ai rien contre la chirurgie. Je crois qu'elle peut être bénéfique pour certaines femmes. C'est une question de choix, seulement je trouve que de nos jours cela se fait trop souvent et sans raison. Les femmes naturelles sont devenues de denrées rares.

Dans chacun de nos yeux se cache une idée de la perfection. Il nous reste donc à tomber dans l'oeil de celui ou de celle pour qui on est parfait.

mardi 6 mai 2008

La stime de soi!

Selon le milieu dans lequel on a évolué et les expériences vécues, l'estime de soi est ou n'est pas grand chez soi. Plus j'avance dans mon cheminement, plus je me rends compte que le mien est plutôt faible. Et la vie ne m'aide pas non plus en m'envoyant des hommes qui viennent la bousiller davantage ou confirmer ce qui me donne tant de difficulté à m'aimer.

J'ai pris 30 livres dans les 5 dernières années. Un accident d'auto et la prise d'une médication pour contrôler mon anxiété ont laissé des traces de leur passage sur mon corps. Pour certaines, ce sont les enfants qui en sont la cause, pour moi, c'est autre chose. Après avoir réalisé que ma médication continuait à me faire engraisser, je l'ai changé pour une autre. Je n'arrivais plus à reconnaître mon corps. Je le regardais avec dégoût, je perdais confiance en moi, mon sex-appeal a disparu graduellement, mon espoir face à la rencontre d'un homme était impossible à mes yeux. Qui voudrait d'une femme avec 30 livres de trop? Une grosse?

Depuis, j'ai eu plusieurs épisodes de je m'entraîne et j'arrête par manque de motivation. Puis, je me suis mise à l'entraînement sérieusement depuis environ trois mois. J'ai rencontré des hommes à travers ce cheminement dont deux qui ont eu l'honnêteté de me faire savoir que mon surplus de poid les ambarrassait. Les deux, vous les avez connu à travers mes écrits.

Dans le premier cas, il m'a dit, suite à la vue d'une vieille photo de moi que je devais prendre soin de moi et perdre ce surplus de poid afin de redevenir "la pitoune" que j'étais. Lorsqu'il me voyait boire un verre de vin et manger une pizza, pour la première fois en plusieurs mois, il me boudait et me disait que je le décevais.

Dans le deuxième cas, ce fût après 8 mois de fréquentation que le chat est sorti du sac. J'ai tout fait pour ne pas tomber amoureuse de cet homme, mais après tant de temps, j'ai réalisé que je le voulais auprès de moi, que je voulais bâtir un avenir avec lui. Chaque fois que je lui en parlais, il me répondait qu'il ne savait pas s'il allait être capable de m'offrir ce que je souhaitais, qu'il était en réflexion.

Tannée d'être laissée dans l'ambiguïté, je l'ai poussé à me dire ce qui le freinait. Mon surplus de poid était la source de son hésitation. Tout le reste était parfait, mais s'imaginer me faire des enfants et que je prenne plus de poid le rendait perplexe. "Et si je ne pouvais plus être avec toi après une autre prise de poid?"

Vous imaginez le coup que cela m'a donné?

Pour en rajouter, il m'a dit qu'il y avait une marge entre accepter le surplus de poid de son partenaire et être avec quelqu'un qui ne se souci guère de ce dernier. Comme si en plus d'être grosse, je suis une lâche.

Pour une fille qui se lève tous les matins à 6h00 pour aller au gym, qui fait attention à tout ce qu'elle mange disons que c'est très difficile à prendre. Le plus difficile, c'est que quelqu'un que l'on aime vienne frapper exactement là où notre plus grande faiblesse habite.

Un autre homme est venue confirmer ce que je pensais. Personne ne voudra de moi tel que je suis. La recherche de la perfection refait surface. Moi qui essaie tant bien que mal à m'en départir!

Rationnellement, je sais que la perfection n'existe pas, que certains hommes n'accordent pas autant d'importance à l'apparence, que le poid ne rend pas heureux (je ne l'étais pas plus à 120livres).

Cette conception du surplus de poid vient de loin. Depuis que je suis toute petite que ma famille parle négativement des gens qui sont gros. Tous ces commentaires je les applique à moi aujourd'hui. J'essaie de me départir de cette conception, mais bon dieu que c'est difficile lorsque les expériences que je vis viennent les alimenter.

La stime de soi, pour ne pas dire, l'osti d'estime de soi en prend pour son rhume!