samedi 25 juillet 2009

Il ne peut pas!

Autant j'ai eu du mal verser des larmes au cours des dernières années, autant depuis les 48 dernières heures elles ne cessent de couler. Je n'ai plus de contrôle. La douleur est tellement intense en moi, honte, regret, peur, culpabilité, tristesse, frustration, incompréhension, fatigue et j'en passe, s'entremêlent me laissant sans mot pour décrire l'état dans lequel je suis.

Nous avons 4 jours devant nous. Ils seront déterminants. Papa doit se réveiller d'ici là, il le doit. Il ne peut pas nous laisser comme ça, il ne peut pas nous laisser prendre la décision la plus pénible de notre existence.

Il ne peut pas s'éteindre comme ça! Il ne peut pas terminer sa vie de cette façon là! Il ne peut pas nous quitter maintenant! Il ne peut pas partir sans avoir passé du temps de qualité avec chacun d'entre nous! Il ne peut pas nous quitter sans avoir eu quelques jours de bonheur ajeun!
Il ne peut pas disparaître sans avoir pris conscience de tout l'amour que ses enfants lui portent malgré ce qu'il se fait et nous fait vivre.

jeudi 23 juillet 2009

Catastrophe # ???

Elles étaient là toutes les trois, sur la galerie de la maison familiale, à fabriquer une pancarte afin de faire une vente de pain à la rubarbe. Elles attendaient avec impatience que la sonnerie retentisse pour les prévenir qu'enfin, le pain de mami était prêt. Je les trouvais tellement mignonnes.

Pendant ce temps, il était là, coucher sur le plancher du sous-sol. Mami avait tenté à plusieurs reprises de le réveiller mais en vain. Elle a fini par le tirer par les poignets au meilleur de ses capacités afin que les petites ne le voit pas là dans cet état.

J'arrivais plusieurs heures plus tard. Le coeur complètement viré à l'envers de le voir ainsi. L'écume à la bouche, mou comme un guenille. J'ai tenté de le réveiller à mon tour. J'ai commencé par lui parler, puis lui verser de l'eau sur le visage, puis j'ai pris de la glace que je lui ai glisser sur le visage, dans les mains, mais sans succès.

Découragée, honteuse, dépassée, je l'ai pris par les poignets et je l'ai tiré jusqu'à sa chambre. J'ai fermé la porte et je suis remontée voir mami. Elle se questionnait à savoir si nous devions faire appel au 911. Incertaines toutes les deux, nous avons décidé d'attendre quelques heures pour voir s'il n'allait pas finir par se lever comme il l'a souvent fait.

Quelques heures plus tard, mami toujours inquiète m'a appelé. Il n'avait pas bougé depuis que je l'avais déplacé. Je me suis donc rendue à la maison familiale en compagnie de mon frère et j'ai composé le 911. Jamais je n'aurais pu imaginer que la situation allait être grave à ce point.

Les ambulanciers nous ont brusqué par leurs remarques accusatrices de négligence criminelle et même d'homicide, puis par leur constat sur l'état de cet homme de 71 ans qui a un penchant pour la bouteille. On devait se préparer au pire selon eux.

Deux heures plus tard, il est en salle d'opération et nous ignorons s'il va passer à travers. Il est toujours dans le coma, le cerveau rempli de sang.

Voilà trois fois que je craque aujourd'hui. Je ne comprends plus rien à tout ce qui arrive. Tout va trop vite. Je suis sur le choc, j'ai mal, j'ai peur, j'ai de la peine et j'ai de la difficulté à croire que tout cela soit réel. Je perds mes mots quand j'ai à parler. Je je je...

C'est ce que je disais dans un texte antérieur, la vie ne cesse d'amener des catastrophes dans notre famille. Du bonheur, oui, des petits et de courtes durée, mais il y a toujours une de ces épreuves qui nous tombe dessus et pourrit le reste. Mon bonheur aujourd'hui était bien simple. La vue des trois poupounes qui s'apprêtaient à vendre le pain de mami m'avait remplie de joie, de sourires, mais mon papa dans cet état, qui a été vu par sa petite fille dans cet état a tout gâché mon petit bonheur et rend mes yeux aveugles à ceux qui pourraient se présenter dans les heures à venir.

mardi 21 juillet 2009

Un brouillon retrouvé

Nos deux regards bleus perçants s'étant croisés, le temps s'est arrêté afin que chacun se perde dans les yeux couleur océan de l'autre. Puis, il m'a dit: "Criss que tu es belle!" J'ai simplement souri.



Cette petite phrase, il me la répète tous les jours depuis notre rencontre. Parfois même, il y ajoute:" T'ai-je dit, aujourd'hui, que tu es belle? Je ne voudrais pas trop te le dire et que tu finisses par ne plus me croire."



Et puis, dernièrement, par une belle journée ensoleillée, il a ajouté à ces deux énoncés: " Qu'est-ce que je vais faire avec toi? Te garder auprès de moi comme ça jusqu'à la fin de ma vie, car je crois que jamais je ne me lasserai de te regarder."

Un brouillon retrouvé qui m'a fait sourire, qui m'a permis de réaliser que parmis toutes ces méandres qui s'agitent constamment autour de moi, il y a eu du beau et du bon. J'aimais tant me faire souffler ces mots à l'oreille.

lundi 20 juillet 2009

En manque!

Une épreuve de plus derrière la cravate de la femme célibataire!
Pourtant, elle aimerait tellement pouvoir déposer sa tête sur une épaule solide, sentir les bras d'un homme aimant faire le tour de son corps lorsque la crainte fait surface, se sentir soutenue et aimée pendant ce mauvais épisode de sa vie.

Une fois de plus, elle affrontera les méandres de son parcours seule. Des amis pour l'écouter, elle en a, n'allez pas croire le contraire! Toutefois, c'est tout à fait autre chose dont elle a besoin en ce moment. Elle le ressent au plus profond d'elle-même lorsque les douleurs refont surface, lorsque la peur de cette future chirurgie monte en elle.

C'est en silence qu'elle en fait le constat et c'est en écrivant qu'elle en fait part à de purs inconnus. Sans trop savoir pourquoi, cette option lui semble la plus satisfaisante à utiliser. Que lui diraient ses amis devant cet aveu? "Ne t'en fais pas, je suis là", " tu n'es pas seule", "tu peux compter sur moi"...bla bla bla...Elle sait tout cela, ce n'est pas ce dont elle a besoin en ce moment.

Le simple fait de se faire dire: "J'entends bien ton désir, j'imagine qu'il serait moins lourd de porter ces inquiétudes à deux", "j'aimerais pouvoir te remplir de cet amour qui te manque en ce moment" pourrait lui faire une douceur au coeur. Être entendue fait parfois plus de bien qu'être encouragée par des phrases déjà trop souvent prononcées.

mercredi 1 juillet 2009

La peur

Un film...une histoire digne d'un film ou des nouvelles du 17h00.

Ça commencé après notre deuxième rencontre. Une soirée tranquille à ma maison à écouter un film. Un homme qui tente de me faire des avances auxquelles je réponds par la négativement. Un désolé...mais, on peut être ami, mais c'est tout lui a été lancé. Je ne ressens pas pour toi ce que je souhaite ressentir pour un homme. Il semblait l'accepter, être déçu, mais compréhensif.

Puis, la prise de deux bières et deux verres de bailey's l'avait rendu un peu affecté selon ses dires, il m'a demandé de dormir une heure ou deux avant de prendre la route. Je lui ai offert le sofa du salon. Puis, il m'a demandé s'il pouvait s'étendre dans mon lit. Tout se bousculait dans ma tête. J'ignorais comment dire non à cette demande. Je me suis dit que le fait de porter un pygama et de lui tourner le dos allait faire son effet. Ce ne fût guère le cas.

Il s'est blotti contre mon dos et à commencé à me flatter le ventre. J'ai retiré sa main avec délicatesse. Il a remis ça, mais cette fois en m'empoignant un sein. Une second refus physique a été fait et je lui ai réexpliqué que seule une amitié allait exister entre nous. L'amitié n'était pas une raison valable pour refuser de faire l'amour. Il a donc empoingné une deuxième fois mon sein, je sentais son corps trembler contre le mien, il m'a mentionné qu'il avait une folle envie de moi, qu'il était super exité. J'ai encore pris la peine de retirer sa main. Il m'a pris par les épaules et m'a fait tourner sur le dos pour embarquer sur moi et tenter de m'embrasser. À deux mains, j'ai poussé de toutes mes forces et lui disant clairement que je ne voulais pas, que Non c'était Non. Je lui ai demandé de partir. Ce qu'il n'a pas fait.

Je me suis levée et je suis allée m'étendre sur le sofa du salon. Il disait être mal alaise, qu'il était désolé. Il s'est levé en me disant qu'il allait se coucher sur le sofa. Je suis retournée dans mon lit en sachant très bien que je ne pourrais m'endormir tant qu'il allait être sous mon toit.

Du salon, il a commencé à me demander pour revenir s'étendre à mes côtés, il promettait ne plus me toucher. J'ai refusé, Il a remis ça plusieurs fois. Puis, il m'a dit: "j'ignorais que tu étais sensible à ce point". J'ai été dépassée par cette phrase. La colère s'est emparée de moi et je lui ai fait savoir qu'il ne s'agissait pas là de sensiblité, mais bien de respect. Je lui ai redemandé de quitter. Ce qu'il n'a pas fait.

Je me suis levée de mon lit, je suis aller à la salle de bain m'habiller. Une fois sortie, je lui ai dit de s'habiller et de partir, car moi, je partais. Il était alors 1h30 du matin. Il a tenté de savoir où j'allais comme ça, il m'a suivi jusqu'à ma voiture en se confondant en excuses. Je suis partie. J'ai passé une heure à me promener en voiture avec la crainte qu'il soit encore là à m'attendre si je revenais.

À mon arrivée, il m'avait envoyé un courriel. Il s'excusait encore et il disait vouloir me revoir et que s'il n'était pas mon genre d'homme de lui faire savoir. De nombreux appels auxquels je n'ai pas répondu ont suivi la journée suivante, puis le surlendemain, puis encore la journée suivante jusqu'à ce qu'il me laisse un message me disant qu'il était désolé d'avoir été insistant, qu'il voulait me revoir, il voulait m'amener au cinéma et demandait à quelle heure il devait venir me chercher.

Je lui ai envoyé un courriel très clair lui disant que je ne voulais plus le revoir, qu'il devait arrêter de m'écrire ou de m'appeller. 10h45 pm, il tentait encore de me rejoindre par téléphone suite à la lecture de mon courriel. Laissé sans réponse, il m'a envoyé un courriel. Il ne comprenait pas pourquoi je réagissais comme ça, que je ne pouvais pas lui faire ça, il avait de l'attirance pour moi, il voulait me faire des enfants et demandait encore une fois à quelle heure il devait venir me chercher pour aller au cinéma.

Je me suis mise à le craindre. J'avais peur qu'il débarque chez moi, peur qu'il ne comprenne jamais, peur de ses réactions, peur de ce qu'il était capable de faire. Je suis donc allée au poste de police afin d'avoir des conseils. Mon histoire a été prise au sérieux. Un agent l'a rejoint par téléphone, lui a lu ses droits, puis l'a prévenu que s'il tentait encore d'entrer en contact avec moi de quelquonque façon que ce soit, une plainte d'harcèlement au criminel allait être déposée contre lui. Cela signifiait un casier et des procédures judiciaires.

Depuis, c'est le calme plat et bon Dieu que c'est bon. C'est la première journée depuis 4 jours que je me sens plus relaxe, que je ne crainds pas qu'il débarque chez moi. Je sais que je suis en sécurité, la police connait mon histoire et si jamais il vient chez moi, une voiture sera envoyée.

On entend tellement d'histoires de femmes tuées par des hommes frustrés, des femmes disparues suite à une rencontre faite avec un homme à partir d'un site de rencontres...Toutes ces histoires m'envahissaient et me faisaient craindre le pire de cet homme.

Je ne peux pas dire que cette situation est complètement derrière moi, mais je sens qu'elle s'estompe tranquillement. J'arrive à être seule à la maison pour la première fois, je respire lentement, malgré ce restant de craintes qui m'habitent.