lundi 8 février 2010

Ces derniers jours, j'ai pleuré et j'ai rêvé à des bras et une épaule maternelle pour me sécuriser et me reposer un brin.

Rare sont les moments où je montre mes faiblesses, ma vulnérabilité face aux stress que la vie m'amène depuis ces derniers mois. Droite, forte, souriante à souhait. Disponible, rassurante je me fais pour tous ceux qui en ont besoin. Vient un temps où l'énergie baisse et le besoin d'être à son tour rassurée, aimée, réconfortée se pointe le bout du nez. Vers qui se tourner? Une amie? Non, ce n'est pas suffisant. La fratrie? Non, elle est beaucoup trop préoccupée. Une mère? Oui, c'est ce dont j'aurais besoin, un amour inconditionnel, une sécurité, une protection. Pouvoir se laisser aller l'espace d'un petit moment. Se laisser être enfant, vulnérable encore juste un peu pour pouvoir faire face à la suite. Toutefois, je protège la mienne. Je refuse de me laisser aller devant elle. Elle est si fragile et anxieuse. Lorsque ces enfants ne sont pas bien, elle ne l'est guère plus et elle a tant besoin de ses forces pour supporter ses traitements. J'accumule les nuits écourtées par les pensées inquiétantes qui m'habitent, par les solutions que je cherche pour l'un ou pour l'autre.

Comment combler cette carence affective que je ressens? Avoir un homme à mes côtés serait bien apprécié. Il saurait m'écouter, me rassurer, se battre avec moi. J'aurais moins l'impression de porter à bout de bras seule cette famille qui poursuit son accumulation des épreuves.

Le travail me pèse. Déjà vidée, je dois passer mes journées à donner, à me donner, à aider. C'est en boucle que le tout se perpétue. Donne, donne, donne, aide, aide aide, aide. Un temps d'arrêt, un ressourcement, une acalmie dans ma vie, dans nos vies!

Une passe qui passera jusqu'à la prochaine fois!