lundi 12 novembre 2007

Deux mères en souffrance!!!

Deux mamans en détresse partagent ma vie en ce moment. Dans un cas, celui de ma soeur, la souffrance génère une énergie positive afin de s'en sortir et de protéger sa progéniture de son désordre psychologique. Voilà qu'elle n'arrive plus à taire son anxiété. La voilà dans l'état que j'étais il y a quatre ans, lorsque j'ai été hôspitalisée. Toute sa détresse lui fournie l'énergie nécessaire pour aller chercher de l'aide et tenter de s'en sortir.

Dans le deuxième cas, la mère d'un de mes élèves, la souffrance et la détresse génèrent des frustrations qu'elle déversse sur une personne différente à chaque semaine. Mon tour était venu, ce matin. À 8h30 présicément, j'ai commencé ma journée en me faisant ouvrir un doigt au sang par son fils et en faisant la lecture d'une lettre de deux pages, dans laquelle une tonne de bêtises y figuraient. Je suis donc, cette semaine, l'incompétente, la non-respectueuse, la non-professionnelle, la nulité et j'en passe.

Je sais que je ne dois pas prendre personnel toutes ces bêtises, reste que c'est blessant. Depuis l'arrivée de son fils dans ma classe, j'ai changé l'aménagement 7 fois afin de répondre à ses besoins. Je suis allée à l'hôpital pour lui, j'ai attendu la famille qui s'est pointée avec 1h30 de retard au rendez-vous. J'ai dépensé la plus grande partie de mon budget afin de répondre aux besoins extrèmes de son fils, je vis avec lui jour après jour même si parfois, je pourrais le renvoyer à la maison à cause de son agitation non-contrôlée.

J'imagine que cette mère doit vivre une grande détresse pour agir de la sorte. Je peux passer par dessus le fait qu'elle se défoule de cette façon, mais ce qui me dérange le plus, c'est qu'elle omet volontairement de donner sa médication à son enfant afin de nous faire souffrir à notre tour. Ce qui arrive c'est qu'effectivement notre journée est horrible, mais celle de son garçon l'est tout autant. Aucune possibilité d'apprentissage dans un état comme le sien. Des besoins buccaux tellement présents que rien n'arrive à le satisfaire et qu'il passe sa journée pris par ses besoins, ses obsessions.

Dans le premier cas, je suis fière de voir que malgré l'épuisement, la détresse et la souffrance ma soeur cherche à s'en sortir. Cela me sécurise et me permet de lui faire confiance.

Dans le deuxième, j'entends la détresse, je la subis et un enfant aussi. J'ose espérer que cette maman ne passera pas toute sa vie à tenir la terre entière responsable de ses difficultés. Si tel est le cas, elle n'arrivera pas à s'en sortir et cela m'attriste!

La leçon dans toute cette histoire: Après la colère, la frustration et la rage que les insultes génèrent en nous, on arrive à voir que derrière ces dernières se cachent un message que l'on se doit d'écouter! Distance et Patience requises...

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