lundi 21 décembre 2009

Des paroles qui résonnent en moi.

Je dois dire un mot sur la peur. C'est le seul réel adversaire de la vie. Il n'y a que la peur qui puisse vaincre la vie. C'est une ennemie habile et perfide, et je le sais bien. Elle n'a aucune décence, ne respecte ni lois ni conventions, ne manifeste aucune clémence. Elle attaque votre point le plus faible, qu'elle trouve avec une facilité déconcertante. Elle naît d'abord et invariablement dans votre esprit. Un moment vous vous sentez calme, en plein contrôle, heureux. Puis la peur, déguisée en léger doute, s'imisce dans votre pensée comme un espion. Ce léger doute rencontre l'incrédulité et celle-ci tente de le repousser. Mais l'incrédulité est un simple fantassin. Le doute s'en débarrasse sans se donner de mal. Vous devenez inquiet. La raison vient à votre rescousse.Vous êtes rassuré. La raison dispose de tous les instruments de pointe de la technologie moderne. Mais, à votre surprise et malgré des tactiques supérieures et un nombre impressionnant de victoires, la raison est mise K-O. Vous sentez que vous vous affaiblissez, que vous hésitez. Votre inquiétude devient frayeur.
Ensuite, la peur se tourne vers votre corps, qui sent déjà que quelque chose de terrible et de mauvais est en train de survenir. Déjà votre souffle s'est envolé comme un oiseau et votre cran a fui en rampant comme un serpent. Maintenant, vous avez la langue qui s'affale comme un opossum, tandis que votre mâchoire comment à galoper sur place. Vos oreilles n'entendent plus. Vos muscles se mettent à trembler comme si vous aviez la malaria et vous genoux à frémir comme si vous dansiez. Votre coeur pompe follement, tandis que votre sphincter se relâche. Il a sa manière, perd ses moyens. Il n'y a que vos yeux à bien fonctionner. Ils prêtent toujours pleine attention à la peur. Vous prenez rapidement des décisions irréfléchies. Vous abandonnez vos derniers alliées: l'espoir et la confiance. Voilà que vous vous êtes défait vous-même. La peur qui n'est qu'une impression a triomphé de vous. Cette expérience est difficile à exprimer. Car la peur, la véritable peur, celle qui vous ébranle jusqu'au plus profond de vous, celle que vous ressentez au moment où vous êtes face à votre destin final, se blottit insidieusement dans votre mémoire, comme une gangrène: elle cherche à tout pourrir, même les mots pour parler d'elle. Vous devez donc vous battre très fort pour l'appeler par son nom. il faut que vous luttiez durement pour braquer la lumière des mots sur elle. Car si vous ne le faites pas, si la peut devient noirceur indicible que vous évitiez, que vous parvenez peut-être même à oublier, vous vous exposez à d'autres attaques de peur parce que vous n'aurez jamais réellement bataillé contre l'ennemi qui vous a défait. (Yan Martel, L'histoire de Pi, p.173-174)

Voilà des écrits qui résonnent en moi. La description même de ce que je ressens lorsque je suis prise par une poussée d'anxiété. Dieu sait que j'ai commencé à livrer ma bataille, mais qu'elle est loin d'être terminée puisque je vois encore trop souvent la peur comme noirceur indicible que j'évite.

jeudi 10 décembre 2009

Et une de plus!

Avez-vous déjà eu cette sensation que rien de pire ne peut vous arriver? Que la vie allait vous laissez tranquille pour un certains temps? Je croyais bien que ça allait être mon cas. Je n'étais pas la seule à le croire et à le dire d'ailleurs! Tout le monde me disait que rien de pire ne pouvait m'arriver, que le vent allait tourner et m'apporter plein de belles choses pour les années à venir.


Toutefois, une brique supplémentaire vient de me tomber sur la tête. En fait, elle vient de frapper ma famille toute entière. Un grand coup en plein visage qui me laisse avec la sensation d'être assomée, exténuée, découragée. Je ne peux pas croire qu'encore une fois nous soyons mis à l'épreuve. Moi, qui, dans mon dernier billet parlait d'un certain espoir de magie.

Un nouveau diagnostic a été émis. Maman est accablée par la nouvelle. La maladie que l'on redoutait tant, que l'on avait écarté il y a de ça à peine deux mois, est bel et bien là. La mangeuse d'hommes loge en ma mère depuis deux ans. Elle se présente sous un différent nom. Elle se nomme maintenant; lymphôme non-hodgkinien (LNH) d'un certain type dont j'ai oublié le nom. Elle est répandue à travers son organisme et elle ne guérira jamais.

Dès janvier, la chimio sera entamée. Cette dernière permettra à ma mère de vivre avec moins de douleurs et tout dépendant comment son corps réagira, elle achètera du temps à ma mère.


Combien de temps nous avons devant nous avec elle? Nous l'ignorons! Si nous sommes très chanceux, elle pourrait en avoir pour 20 ans...mais cela peut se limiter à moins de 5 ans si son corps n'accepte pas ce traitement reçu par le passé pour son cancer du sein.

Et nous qui pensions qu'il n'y avait plus de brique au dessous de nos têtes!

Je suis exténuée. Se nourrir des petites douceurs de la vie m'a permis de rester debout ces dernières années, mais je me sens usée par toutes ces malchances. Chaque fois, je m'effrite un peu plus et aujourd'hui, c'est affaiblie, fragile et déprimée que je vous écris.

lundi 7 décembre 2009

Noël approche à grands pas.

Pour la majorité des gens, Noël est une fête excitante, joyeuse, amusante. Pour ma part, depuis mes années de célibat, Noël est une fête nostalgique, ennuyeuse, triste même. J'anticipe celui qui s'en vient avec encore plus de réserves que ceux des années précédentes.

Le premier réveillon sans mon père. La première veillée en 32 ans où je n'aurai pas la présence paternelle qui m'a accompagnée jusqu'à ce jour. La première veillée où je ne pourrai regarder mon père s'émerveiller devant les nombreuses découvertes de ses petits enfants.

La vie reprend son cours normal, pourtant...rien de tout cela me semble normal.

J'imagine qu'avec les années, cette absence se normalisera! Je m'habituerai à son absence comme l'on s'habitue à toutes nouvelles expériences qui se répètent et qui se répètent.

En attendant, mon coeur est plus lourd qu'il ne l'était dans les années passées. J'ose encore espérer qu'un prince charmant viendra remplir ces moments douloureux d'une folle magie!

Ben quoi? Ça ne coute rien de rêver!

mercredi 11 novembre 2009

Mon anxiété a quelque peu descendue depuis le début de la semaine. Enfin!
Repos, retour à l'entraînement sont de bons alliés pour moi.
Depuis ma rencontre avec l'HOMME, il n'y a pas une journée où nous ne nous sommes pas jasés. Il connait tout de moi. Mon anxiété, mes interrogations à son égard, mes sources de stress lui ont toutes été expliquées.

J'ai toujours pensé que me mettre à nue ferait fuire les hommes. Pourtant, lui, il est là. Il écoute, il questionne afin de comprendre, il me soutien, m'encourage et me respecte. Est-ce possible? Je ne connais tellement pas ça que j'ai peur qu'il y ait anguille sous roche.

Il m'a témoigné son intérêt pour moi, il m'a laissé savoir qu'il n'avait pas envie de se faire dire non donc, il allait me laisser décidé du temps et du moment idéal pour que l'on se revoit. En toute amitié, sans pression dans le but d'avoir du plaisir, d'échanger face à face comme nous le faisons par téléphone depuis près de deux semaines maintenant.

L'anxiété s'étand calmée, je vois notre prochaine rencontre différemment. Ce sera une rencontre amicale. Si quelque chose se développe tant mieux, autrement, ce sera un ami qui en saura long sur moi, à qui je me raconterai sans craindre le jugement. Je ne lui dois rien, je ne lui ai jamais rien promis, j'ai toujours été honnête. Alors, je laisse tomber la pression que je me mets et je laisse les choses aller. En fait, j'essaie!

J'ai même osé lui proposer une souper à la maison. Je n'ai pas été prise de panique en pensant à ce souper en sa compagnie. C'est déjà un bon début...pour moi. Je sens que je reprends le dessus sur mon anxiété. Ça fait du bien.

Ce souper devait avoir lieu en ce moment même. Pris au travail, il m'a conseillé de manger sans lui. C'est ce que j'ai fait. Il devrait m'appeler bientôt pour me laisser savoir s'il va passer ou non chez moi après le travail. Je suis un peu déçue puisque je me sentais prête, mais en même temps, je vis un petit soulagement à la fois. La solitude ne me confronte guère à faire face à des situations anxiogènes.

Me voilà à la toute fin de ce billet à prendre une grande inspiration et à apprécier le moment présent.

vendredi 6 novembre 2009

Le temps passe

Voilà, ma convalescence tire à sa fin. Ce fût un mois difficile. Douleurs sporadiques, saignements inexpliqués, impossibilité de prendre un bain pour me réconforter et apaiser mes douleurs.
C'est fini, derrière moi. Encore 5 jours et je pourrai reprendre toutes mes activités. Chance de récidive, - de 10%. je regarde donc vers l'avant.
Voilà pour ma condition physique.

Côté santé mentale, je viens de vivre la pire semaine depuis quelques années. Anxiété dans le tapis. Stressée par mes finances, une nouvelle rencontre (homme-femme), un projet professionnel. Toute la semaine je me suis demandé quand j'allais craquer. Je sentais que j'étais à bout. Finalement, ce que j'anticipais s'est produit. À la première rencontre face à face entre l'homme avec qui j'échangeais par téléphone depuis une semaine et moi, j'ai eu trois montées d'anxiété et une crise de panique. Quelle horreur! Comment expliqué ce phénomène si incompréhensible pour ceux qui ne vivent pas ça? Comment expliquer à quel point c'est inconfortable, déstabilisant, stressant? Comment se laisser-aller après? Comment faire pour avoir du plaisir quand la tête est remplie d'inquiétudes, de craintes, d'anticipations et que le corps est dans un état des plus incortable?

Lui, pour qui j'ai un intérêt maequé intellectuellement à été à la hauteur; calme, respectueux, à l'écoute, sécurisant. Pourquoi ne suis-je pas capable de passer outre sa bédaine et son air HOMME? Suis-je si superficielle? Pourtant!!! Il répond à mes critères intellectuels! J'ai juste de la difficulté à me voir à ses côtés, à m'imaginer le toucher, à être sensuelle avec ce corps qui ne suscite pas la récation habituellement recherchée.

Depuis cette rencontre, je ne fais que penser à ça. Tous les hommes qui m'ont plu physiquement m'ont fait souffrir. Ma psy m'a toujours dit de me méfier des hommes pour qui j'avais beaucoup d'attirance. Vais-je revoir cette homme? Vais-je tenter de passer par dessus ce surplus de poids qui me "turn off"? Vais-je tomber amoureuse de l'être, de l'âme au détriment de l'attirance? Suis-je prête à faire le deuil des relations physiques ennivrantes?

Le questionnement se poursuit...

mardi 6 octobre 2009

Vendredi, ça s'en vient!

Ça approche...
il ne reste que trois jours avant mon intervention. Je commence à être nerveuse, même si l'on me dit que c'est une petite chirurgie. Ai-je peur de souffrir ou de la sensation qui commence à se pointer le nez dans ma tête?

Rien ne m'a été enlevé et je sens un vide. J'ai peur que ça soit pire après, de me sentir moins femme, j'ai peur qu'il me manque quelque chose.

Une copine a déjà eu une intervention du même genre. Elle m'a dit que ça s,était très bien passé pour elle...La description qu'elle m'a fait diverge un peu de celle que l'infirmière m'a fait, mais j'essaie de m'en servir pour me sécuriser.

Finalement, mon frère devrait m'accompagner. Il me l'a offert aujourd'hui. Comme c'est le seul de ma famille a être au courant et en plus il est en congé cette journée là. Je crois que je vais me laisser tenter par le support mental et physique que sa présence pourrait m'apporter.

D'ici là, on se détend...on se change les idées...Du moins, on essaie!

dimanche 6 septembre 2009

Mon père, mon ANGE!

Il est là depuis peu et je ne cesse de lui accorder le bénéfice des bonnes choses qui se produisent ici bas. Il nous a enlevé le plus gros poids sur les épaules avant hier soir lorsque l'on s'y attandait le moins.

Un rendez-vous médical avec un nouveau médecin d'un nouvel hôpital nous stressait tous au plus haut point. Cette rencontre devait nous éclaircir, nous fixer sur son état de santé.

À notre plus grande surprise, l'hypothèse du cancer généralisé qui flottait sur la tête de ma mère depuis deux ans a été écartée. Un miracle!!! C'est ainsi que je me sens. J'ai l'impression que mon père y est pour quelque chose. Un petit doute sur la véracité de cette nouvelle reste là dans mon esprit, mais je le chasse et je savoure cette victoire.

Reste juste à savoir ce qu'elle a maintenant! Mais, rien ne pourra être aussi dur et angoissant que le cancer généralisé. Rien ne pourra se faire aussi mortel dans nos esprits.

J'ai de la difficuté à y croire. Il y a à peine deux mois, l'oncologue nous disait que c'était une maladie osseuse qui s'était propagée dans les organes vitaux et que comme c'était généralisé, il n'y avait plus rien à faire. " La maladie est là, jamais on ne pourra la guérir, on ignore son nom, mais elle a tout d'un cancer. Essayez de vivre le plus normalement possible. On ne peut rien faire pour ralentir la progression de cette maladie puisque nous ne sommes pas certain que c'est le cancer."

Oufff...la bête tant redoutée est écartée. Merci mon père, mon ange.
Une source de stress de moins. J'ai enfin réussi à dormir 5 heures d'affilées. Wow!
Depuis son décès, le maximum que je suis arrivée à emmagasiner c'est 3 heures collées. La fatigue se fait de plus en plus visible dans mon visage et dans mon esprit.

Prochaine épreuve, la mienne. Je passerai sous le bistouri pour enlever les cellules cancéreuses récemment trouvées dans mon utérus. Tranquillement après, ma vie prendra peut-être un nouveau tournant plus paisible et heureux! J'aime nourrir cet espoir.

jeudi 27 août 2009

Je flotte tel un ballon en pleine mer!

Oui, toujours cette sensation depuis une semaine!
Je flotte!
En toute honnêteté, je n'aime pas ça. Je n'ai aucun contrôle sur les vagues, ça me donne la nausée, ça m'étourdit, me donne des vertiges.
Je suis là, à m'installer pour faire face à mes nouvelles fonctions au travail, sans avoir l'envie de le faire. Je n'ai pas la motivation qui m'habite normalement, la "drive" nécessaire pour être productive. Je regarde autour de moi parfois et je me demande ce que je fais là. Ai-je vraiment envie de faire cela dans ma vie? Est-ce ce genre de personne que j'ai envie de côtoyer jour après jour? Vais-je aimé cette nouvelle ambiance de travail?

J'essaie de me concentrer sur tout le positif de ce changement. Je l'ai choisi pour des raisons valables. Je tente de m'y accrocher une minute à la fois.

J'ai l'impression que plusieurs de mes racines ont été coupées dernièrement. Mon père dans un premier temps, mes anciens élèves, la classe dans laquelle je me suis investie pendant quatre ans, mon équipe de travail avec qui j'avais développé une belle amitié, mon contrôle sur mon environnement. Je flotte!!! Moi qui est terre à terre!!! Bonjour l'insécurité, l'anxiété, l'insomnie, l'inflammation des cordes vocales, la sinusite.

Certaines vagues sont plus dérangeantes que d'autres, mais chacune me percute. Comment un ballon peut-il rester en place en pleine mer? Impossible, il se laisse aller et espère ne pas éclater sous la pression!

La plage serait bien appréciée en ce moment...il me semble que je prendrais des vacances.

samedi 15 août 2009

Intermédiaire à un possible bonheur!

Monsieur Quotidien est de retour pour tous, mais combien différent à nos yeux depuis le départ de papa. Chacun, à sa façon lui fait face. Dans mon cas, monsieur Quotidien n'est pas tout à fait de retour dans ma vie. Je profite encore de mesdames Vacances pour me remettre sur pieds. Monsieur Quotidien et mesdames Vacances s'entendent pour dire que j'en ai besoin.

C'est fou à quel point quelque chose de très désagréable peut se mettre à nous manquer tout d'un coup. Dans les dernières années de sa vie, je me suis tellement inquiétée pour mon père, cela m'empêchait de dormir parfois. Me voilà, aujourd'hui, à 5h30 du matin, assise devant mon écran, car encore une fois, je suis incapable de dormir. Je me retrouve à penser que je préférerais m'inquiéter que de l'avoir perdu. Cette inquiétude le gardais en vie. Je ne sais pas comment expliquer cette sensation de vide que laisse cette quiétude en moi.

Essayer de l'aider à s'en sortir, lui voler ses clés de voiture pour l'empêcher de conduire, l'amener en thérapie, l'affronter, pleurer et crier pour lui faire savoir à quel point il me torturait avec sa maladie, entendre ses méchancetés pour tenter de me faire flancher. Tout cela, c'était douloureux, tout cela, il n'y a plus... tout cela me laisse dans une quiétude qui me fait à son tour souffrir. Elle me laisse en manque de lui, de ses sourires, de ses beaux yeux bleus, de son grand coeur, de l'espoir que je nourrissais jour après jour pour qu'il s'en sorte et qu'il profite enfin de la vie.

Je me faisais l'intermédiaire à un possible bonheur.

Aujourd'hui, je ne suis plus...ça me manque...tout cela faisait en sorte qu'il soit là, accessible, présent, vivant.

J'ai maintenant cette impression que c'est lui l'intermédiaire à un possible bonheur, car j'aime penser que lui, il l'a enfin trouvé.

lundi 10 août 2009

Dieu en a décidé autrement.

Depuis que je suis toute petite, j'imagine la mort de mes parents. Comme mon père était beaucoup plus vieux que celui de mes copines, je craignais sa perte. Puis, le cancer qui a frappé ma mère a eu le même effet. J'ai toujours craind que mes parents n'est pas la chance de connaître mes enfants, de me voir enfin heureuse.

Depuis maintenant 15 jours, je n'ai plus besoin d'imaginer. Je la vis cette perte. Jamais au cours de ces années, je n'ai réussi à ressentir le tier de la souffrance, de la douleur que la perte d'un parent peut causer. C'est inimaginable!

C'est après cinq jours dans le coma, a être nourrit par l'espoir une journée et par des doutes l'autre que nous avons eu a débrancher mon père. Le médecin était clair, jamais il ne reviendrait autonome. C'est donc à ce moment que nous nous sommes regroupés autour de son lit, ses quatre enfants, pour l'accompagner jusqu'à son dernier souffle. Il a commencé sa route vers l'haut-delà avec du Elvis dans les oreilles, puis lorsque nous avons vu qu'il partait deux heures plus tard, Elvis a été mis de côté pour laisser place aux cris de ses quatre enfants qui lui répétaient à quel point ils l'aimaient.

Nous sommes restés avec lui à le pleurer plusieurs heures, à le beccoter, à se coller contre sa poitrine. Mon frère si musclé, âgé de 38 ans, a même été jusqu'à se coucher en feotus à ses côtés.

Au moment de quitter, tour à tour nous lui avons fait nos adieux. J'ai fait quelques pas, puis je suis retournée me coller contre lui. Je savais que c'était la dernière fois que j'aurais l'occasion de lui toucher, je ne voulais plus m'en éloigner.

Puis, quatre jours plus tard, c'est à sa urne que je me suis attachée. Des petits coups d'oeil ici et là, des carresses de temps à autres puis des baisers juste avant son incertion dans le collumbarium. Une fois de plus, c'était ma dernière chance. Je pouvais encore lui toucher par l'intermédiaire d'un objet soit, mais la dernière fois à avoir un contact physique avec mon petit papa d'amour.

Depuis, je lui parle tous les jours. Chaque petite chose positive dans ma journée, je lui attribue et je le remercie de veiller sur moi, sur nous.

samedi 25 juillet 2009

Il ne peut pas!

Autant j'ai eu du mal verser des larmes au cours des dernières années, autant depuis les 48 dernières heures elles ne cessent de couler. Je n'ai plus de contrôle. La douleur est tellement intense en moi, honte, regret, peur, culpabilité, tristesse, frustration, incompréhension, fatigue et j'en passe, s'entremêlent me laissant sans mot pour décrire l'état dans lequel je suis.

Nous avons 4 jours devant nous. Ils seront déterminants. Papa doit se réveiller d'ici là, il le doit. Il ne peut pas nous laisser comme ça, il ne peut pas nous laisser prendre la décision la plus pénible de notre existence.

Il ne peut pas s'éteindre comme ça! Il ne peut pas terminer sa vie de cette façon là! Il ne peut pas nous quitter maintenant! Il ne peut pas partir sans avoir passé du temps de qualité avec chacun d'entre nous! Il ne peut pas nous quitter sans avoir eu quelques jours de bonheur ajeun!
Il ne peut pas disparaître sans avoir pris conscience de tout l'amour que ses enfants lui portent malgré ce qu'il se fait et nous fait vivre.

jeudi 23 juillet 2009

Catastrophe # ???

Elles étaient là toutes les trois, sur la galerie de la maison familiale, à fabriquer une pancarte afin de faire une vente de pain à la rubarbe. Elles attendaient avec impatience que la sonnerie retentisse pour les prévenir qu'enfin, le pain de mami était prêt. Je les trouvais tellement mignonnes.

Pendant ce temps, il était là, coucher sur le plancher du sous-sol. Mami avait tenté à plusieurs reprises de le réveiller mais en vain. Elle a fini par le tirer par les poignets au meilleur de ses capacités afin que les petites ne le voit pas là dans cet état.

J'arrivais plusieurs heures plus tard. Le coeur complètement viré à l'envers de le voir ainsi. L'écume à la bouche, mou comme un guenille. J'ai tenté de le réveiller à mon tour. J'ai commencé par lui parler, puis lui verser de l'eau sur le visage, puis j'ai pris de la glace que je lui ai glisser sur le visage, dans les mains, mais sans succès.

Découragée, honteuse, dépassée, je l'ai pris par les poignets et je l'ai tiré jusqu'à sa chambre. J'ai fermé la porte et je suis remontée voir mami. Elle se questionnait à savoir si nous devions faire appel au 911. Incertaines toutes les deux, nous avons décidé d'attendre quelques heures pour voir s'il n'allait pas finir par se lever comme il l'a souvent fait.

Quelques heures plus tard, mami toujours inquiète m'a appelé. Il n'avait pas bougé depuis que je l'avais déplacé. Je me suis donc rendue à la maison familiale en compagnie de mon frère et j'ai composé le 911. Jamais je n'aurais pu imaginer que la situation allait être grave à ce point.

Les ambulanciers nous ont brusqué par leurs remarques accusatrices de négligence criminelle et même d'homicide, puis par leur constat sur l'état de cet homme de 71 ans qui a un penchant pour la bouteille. On devait se préparer au pire selon eux.

Deux heures plus tard, il est en salle d'opération et nous ignorons s'il va passer à travers. Il est toujours dans le coma, le cerveau rempli de sang.

Voilà trois fois que je craque aujourd'hui. Je ne comprends plus rien à tout ce qui arrive. Tout va trop vite. Je suis sur le choc, j'ai mal, j'ai peur, j'ai de la peine et j'ai de la difficulté à croire que tout cela soit réel. Je perds mes mots quand j'ai à parler. Je je je...

C'est ce que je disais dans un texte antérieur, la vie ne cesse d'amener des catastrophes dans notre famille. Du bonheur, oui, des petits et de courtes durée, mais il y a toujours une de ces épreuves qui nous tombe dessus et pourrit le reste. Mon bonheur aujourd'hui était bien simple. La vue des trois poupounes qui s'apprêtaient à vendre le pain de mami m'avait remplie de joie, de sourires, mais mon papa dans cet état, qui a été vu par sa petite fille dans cet état a tout gâché mon petit bonheur et rend mes yeux aveugles à ceux qui pourraient se présenter dans les heures à venir.

mardi 21 juillet 2009

Un brouillon retrouvé

Nos deux regards bleus perçants s'étant croisés, le temps s'est arrêté afin que chacun se perde dans les yeux couleur océan de l'autre. Puis, il m'a dit: "Criss que tu es belle!" J'ai simplement souri.



Cette petite phrase, il me la répète tous les jours depuis notre rencontre. Parfois même, il y ajoute:" T'ai-je dit, aujourd'hui, que tu es belle? Je ne voudrais pas trop te le dire et que tu finisses par ne plus me croire."



Et puis, dernièrement, par une belle journée ensoleillée, il a ajouté à ces deux énoncés: " Qu'est-ce que je vais faire avec toi? Te garder auprès de moi comme ça jusqu'à la fin de ma vie, car je crois que jamais je ne me lasserai de te regarder."

Un brouillon retrouvé qui m'a fait sourire, qui m'a permis de réaliser que parmis toutes ces méandres qui s'agitent constamment autour de moi, il y a eu du beau et du bon. J'aimais tant me faire souffler ces mots à l'oreille.

lundi 20 juillet 2009

En manque!

Une épreuve de plus derrière la cravate de la femme célibataire!
Pourtant, elle aimerait tellement pouvoir déposer sa tête sur une épaule solide, sentir les bras d'un homme aimant faire le tour de son corps lorsque la crainte fait surface, se sentir soutenue et aimée pendant ce mauvais épisode de sa vie.

Une fois de plus, elle affrontera les méandres de son parcours seule. Des amis pour l'écouter, elle en a, n'allez pas croire le contraire! Toutefois, c'est tout à fait autre chose dont elle a besoin en ce moment. Elle le ressent au plus profond d'elle-même lorsque les douleurs refont surface, lorsque la peur de cette future chirurgie monte en elle.

C'est en silence qu'elle en fait le constat et c'est en écrivant qu'elle en fait part à de purs inconnus. Sans trop savoir pourquoi, cette option lui semble la plus satisfaisante à utiliser. Que lui diraient ses amis devant cet aveu? "Ne t'en fais pas, je suis là", " tu n'es pas seule", "tu peux compter sur moi"...bla bla bla...Elle sait tout cela, ce n'est pas ce dont elle a besoin en ce moment.

Le simple fait de se faire dire: "J'entends bien ton désir, j'imagine qu'il serait moins lourd de porter ces inquiétudes à deux", "j'aimerais pouvoir te remplir de cet amour qui te manque en ce moment" pourrait lui faire une douceur au coeur. Être entendue fait parfois plus de bien qu'être encouragée par des phrases déjà trop souvent prononcées.

mercredi 1 juillet 2009

La peur

Un film...une histoire digne d'un film ou des nouvelles du 17h00.

Ça commencé après notre deuxième rencontre. Une soirée tranquille à ma maison à écouter un film. Un homme qui tente de me faire des avances auxquelles je réponds par la négativement. Un désolé...mais, on peut être ami, mais c'est tout lui a été lancé. Je ne ressens pas pour toi ce que je souhaite ressentir pour un homme. Il semblait l'accepter, être déçu, mais compréhensif.

Puis, la prise de deux bières et deux verres de bailey's l'avait rendu un peu affecté selon ses dires, il m'a demandé de dormir une heure ou deux avant de prendre la route. Je lui ai offert le sofa du salon. Puis, il m'a demandé s'il pouvait s'étendre dans mon lit. Tout se bousculait dans ma tête. J'ignorais comment dire non à cette demande. Je me suis dit que le fait de porter un pygama et de lui tourner le dos allait faire son effet. Ce ne fût guère le cas.

Il s'est blotti contre mon dos et à commencé à me flatter le ventre. J'ai retiré sa main avec délicatesse. Il a remis ça, mais cette fois en m'empoignant un sein. Une second refus physique a été fait et je lui ai réexpliqué que seule une amitié allait exister entre nous. L'amitié n'était pas une raison valable pour refuser de faire l'amour. Il a donc empoingné une deuxième fois mon sein, je sentais son corps trembler contre le mien, il m'a mentionné qu'il avait une folle envie de moi, qu'il était super exité. J'ai encore pris la peine de retirer sa main. Il m'a pris par les épaules et m'a fait tourner sur le dos pour embarquer sur moi et tenter de m'embrasser. À deux mains, j'ai poussé de toutes mes forces et lui disant clairement que je ne voulais pas, que Non c'était Non. Je lui ai demandé de partir. Ce qu'il n'a pas fait.

Je me suis levée et je suis allée m'étendre sur le sofa du salon. Il disait être mal alaise, qu'il était désolé. Il s'est levé en me disant qu'il allait se coucher sur le sofa. Je suis retournée dans mon lit en sachant très bien que je ne pourrais m'endormir tant qu'il allait être sous mon toit.

Du salon, il a commencé à me demander pour revenir s'étendre à mes côtés, il promettait ne plus me toucher. J'ai refusé, Il a remis ça plusieurs fois. Puis, il m'a dit: "j'ignorais que tu étais sensible à ce point". J'ai été dépassée par cette phrase. La colère s'est emparée de moi et je lui ai fait savoir qu'il ne s'agissait pas là de sensiblité, mais bien de respect. Je lui ai redemandé de quitter. Ce qu'il n'a pas fait.

Je me suis levée de mon lit, je suis aller à la salle de bain m'habiller. Une fois sortie, je lui ai dit de s'habiller et de partir, car moi, je partais. Il était alors 1h30 du matin. Il a tenté de savoir où j'allais comme ça, il m'a suivi jusqu'à ma voiture en se confondant en excuses. Je suis partie. J'ai passé une heure à me promener en voiture avec la crainte qu'il soit encore là à m'attendre si je revenais.

À mon arrivée, il m'avait envoyé un courriel. Il s'excusait encore et il disait vouloir me revoir et que s'il n'était pas mon genre d'homme de lui faire savoir. De nombreux appels auxquels je n'ai pas répondu ont suivi la journée suivante, puis le surlendemain, puis encore la journée suivante jusqu'à ce qu'il me laisse un message me disant qu'il était désolé d'avoir été insistant, qu'il voulait me revoir, il voulait m'amener au cinéma et demandait à quelle heure il devait venir me chercher.

Je lui ai envoyé un courriel très clair lui disant que je ne voulais plus le revoir, qu'il devait arrêter de m'écrire ou de m'appeller. 10h45 pm, il tentait encore de me rejoindre par téléphone suite à la lecture de mon courriel. Laissé sans réponse, il m'a envoyé un courriel. Il ne comprenait pas pourquoi je réagissais comme ça, que je ne pouvais pas lui faire ça, il avait de l'attirance pour moi, il voulait me faire des enfants et demandait encore une fois à quelle heure il devait venir me chercher pour aller au cinéma.

Je me suis mise à le craindre. J'avais peur qu'il débarque chez moi, peur qu'il ne comprenne jamais, peur de ses réactions, peur de ce qu'il était capable de faire. Je suis donc allée au poste de police afin d'avoir des conseils. Mon histoire a été prise au sérieux. Un agent l'a rejoint par téléphone, lui a lu ses droits, puis l'a prévenu que s'il tentait encore d'entrer en contact avec moi de quelquonque façon que ce soit, une plainte d'harcèlement au criminel allait être déposée contre lui. Cela signifiait un casier et des procédures judiciaires.

Depuis, c'est le calme plat et bon Dieu que c'est bon. C'est la première journée depuis 4 jours que je me sens plus relaxe, que je ne crainds pas qu'il débarque chez moi. Je sais que je suis en sécurité, la police connait mon histoire et si jamais il vient chez moi, une voiture sera envoyée.

On entend tellement d'histoires de femmes tuées par des hommes frustrés, des femmes disparues suite à une rencontre faite avec un homme à partir d'un site de rencontres...Toutes ces histoires m'envahissaient et me faisaient craindre le pire de cet homme.

Je ne peux pas dire que cette situation est complètement derrière moi, mais je sens qu'elle s'estompe tranquillement. J'arrive à être seule à la maison pour la première fois, je respire lentement, malgré ce restant de craintes qui m'habitent.

mardi 5 mai 2009

Ennuie

Mes yeux s'ennuient de se perdre dans le bleu des siens.

Mes seins cherchent ses mains.

Mes lèvres vivent l'absence du creux de son cou.

Mes oreilles, elles, sont en manque de ses mots doux.



De courte durée, elle sera venue mettre un baume sur de vieilles blessures.

D'elle naîtra une cassure!

Depuis, je me surprends à m'ennuyer. De lui??? D'être en relation???

Je l'ignore, mais je m'ennuie!

vendredi 1 mai 2009

Tout en douceur, je l'ai laissé aller.

Tout s'est fait et dit en douceur.
À lui aussi, j'ai redonné la liberté et je lui ai souhaité de trouver celle qui allait l'accepter tel qu'il est.
31 ans, sans enfant, sans amoureux, sans actif. Le constat se fait et se refait et chaque fois, il est souffrant et angoissant à une différence près, il l'est un peu plus d'une fois à l'autre.

Garder espoir, le nourrir se fait de plus en plus difficilement. Ce soir, j'irai déposer ma tête sur l'oreiller avec la crainte d'avoir à faire le deuil d'avoir une petite famille bien à moi.

vendredi 24 avril 2009

Un brouillon retrouvé

Nos deux regards bleus perçants s'étant croisés, le temps s'est arrêté afin que chacun se perde dans les yeux couleur océan de l'autre. Puis, il m'a dit: "Criss que tu es belle!" J'ai simplement souri.



Cette petite phrase, il me la répète tous les jours depuis notre rencontre. Parfois même, il y ajoute:" T'ai-je dit, aujourd'hui, que tu es belle? Je ne voudrais pas trop te le dire et que tu finisses par ne plus me croire."



Et puis, dernièrement, par une belle journée ensoleillée, il a ajouté à ces deux énoncés: " Qu'est-ce que je vais faire avec toi? Te garder auprès de moi comme ça jusqu'à la fin de ma vie, car je crois que jamais je ne me lasserai de te regarder."

Un brouillon retrouvé qui m'a fait sourire, qui m'a permis de réaliser que parmis toutes ces méandres qui s'agitent constamment autour de moi, il y a eu du beau et du bon. J'aimais tant me faire souffler ces mots à l'oreille.

vendredi 17 avril 2009

Douée pour le bonheur!

La fierté, le bonheur et le soulagement d'avoir retrouvé enfin notre père après deux ans de refuge au fond de la bouteille a été bref. À peine quelques semaines à l'admirer tenir le coup, reprendre le contrôle sur sa vie, sur sa santé et voilà que la soif lui a repris.

Comment ai-je pu d'emblée croire qu'il serait plus fort que sa maladie?

La tristesse me brûle l'intérieur, la déception me ronge les sens, l'inquiétude me fait faire de l'insomnie. La quiétude vient de me quitter, la quiétude vient de nous quitter.

Il y a de ces moments dans la vie où je suis convaincue d'être née pour vivre tourmentée, angoissée, tracassée. Il en va de soi pour chaque membre de ma famille.

Ma mère a eu le cancer du sein et depuis un an nous vivons avec un diagnostic de cancer des os qui n'est pas officiel, mais dont l'on doit se convaincre selon la médecine. Un père alcoolique, absent, irresponsable dont la santé est des plus inquiétantes depuis sa sortie de thérapie qui renoue avec son fidèle ami whisky. Une soeur dépressive qui accumule les échecs, les drames familiaux et amoureux, un frère qui lui aussi essuie des ennuis depuis sa plus tendre enfance, une autre soeur hypocondriaque qui se démène pour ses deux garçons toujours malades. Et il y a moi, anxieuse, avec un trouble de la personnalité, dont vous commencez à connaître l'histoire.

Est-ce possible qu'une famille toute entière soit née sous une mauvaise étoile?

Je frissone en me questionnant sur ce sujet. J'ai peur que ce soit le cas. J'ai peur que cela ne s'arrête jamais. J'ai peur!!!

Mon anxiété est tellement présente ces derniers jours. J'essaie de la taire, de regarder vers l'avant afin d'éviter de faire ce genre de constat troublant. Ne pas mettre tous les événements côte à côte, mais plutôt les prendre individuellement, dans leur unicité.

Ce n'est certe pas la première fois que je m'interroge sur le sujet, que j'immortalise par l'intermédiaire de mes écrits ces idées négatives.

Il y a de ces moments, dans la vie, où je suis convaincue que certaines personnes sont faites pour le bonheur. Les autres non peut-être juste pas ce qu'il faut pour le savourer plus d'un instant. Tout ce qui leur est offert c'est un bonheur éphémère auquel ils doivent s'empresser de goûter, d'apprécier, de dévorer.

Je ne suis pas douée pour le bonheur. Enfin, je ne l'étais pas hier, je ne le suis pas plus aujourd'hui et je crois profondément que ce sera le cas également pour demain et encore pour quelques jours, voire même quelques semaines si ne n'est quelques mois.

Je ne suis pas douée pour le bonheur.

mardi 7 avril 2009

Catimini

En catimini, je renoue avec mon blog. Il est là, bien assis sous la lumière tamisée de ma cuisinière à admirer la fumée qui s'échappe de sa cigarette et qui danse et qui se fraie un chemin sous la hotte qui travaille à plein régime. Moi, à l'autre bout de l'appartement, je l'observe, je le trouve beau et l'envie de renouer avec mon blog se fait ressentir à un tel point que je ne peux l'étouffer.

Mes moments privilégiés avec mon clavier se sont tellement distancés. La santé de mes biens aimés m'a gardé bien occupée. Puis, sa rencontre, en a fait tout autant.

Un autre jour, à d'autres heures, en d'autres temps, je vous en soufflerai un mot.

La hotte vient de se faire silencieuse, son regard a croisé le mien et voilà que c'est avec lui que j'ai envie de renouer et je le ressens à un tel point que je ne peux l'étouffer.

vendredi 20 février 2009

Tourne, roule, brasse...

Tourments tourmentés
Inquiétudes inquiètes
Émotions émotives
Peu de sens? Tellement plus que pas beaucoup!
Tournent tournent en s'élignant tout doucement pour ensuite rebrousser chemin et tournent tournent en me tourmentant. Roulent roulent dans mon esprit, s'étend l'espace d'une nuit, roulent roulent dans ma tête me laissant inquiétudes à tourner et retourner.
Brassent brassent mon coeur, brassent brassent mon corps brassent brassent ma vie. Tout ce qui tourne et qui roule brassent mes émotions me laissant émotive, inquiète et tourmentée.

Lâcher prise sur les choses sur lesquelles on ne peut guère exercer un contrôle! Je veux bien, mais je n'y arive pas lorsqu'il sagit de la santé d'êtres bien-aimés.

jeudi 5 février 2009

Un penchant pour la bouteille

71 ans...c'est tellement triste à voir.

Après 22 ans d'abstinence, il a eu une faiblesse. Une telle faiblesse que cela fait un an que ça dure. Il est retombé là où il s'était relevé 22 ans auparavant. Aussi malade, aussi dangeureux, aussi agressif sinon plus qu'il ne l'était.

Les derniers temps ont été très difficiles pour sa famille. Cette dernière savait, attendait qu'il se reprenne en main, main en vain. Voilà qu'aujourd'hui même, il est rentré contre son grés en thérapie fermée. Il avait peine à marcher, par la faute de côtes cassées, il saignait suite à une autre chute qui s'est produite la nuit dernière.

Il faisait pitié à voir. Trois semaines sans se laver, à boire du fort comme ce n'est pas permi, à mélanger alcool et médicaments à l'aveuglette, à tomber un peu partout, à se blesser, à risquer de mettre le feu à la maison familiale, à manquer de respect envers sa femme, à conduire en état d'ébriété. Il fallait que cela cesse!

Il s'est retrouvé devant un choix hier: tu entres de ton plein gré en thérapie ou c'est la police qui t'embarque. Son permi de conduire lui a été retiré par ses enfants, ses clés et les bouteilles vidées dans l'évier. Bien évidement, il en restait une de cachée. il l'a bu et c'est cette dernière qui l'a fait chuter la nuit passée et qui lui a laissé comme cadeau un bras tout ouvert où le sang dessine une toile abstraite qui fait peine à regarder.


Aujourd'hui même, à 14hres, deux de ses enfants sont allés le chercher pour mettre un terme à cette déchéance déjà vécue. Au moment des aurevoirs, le vieille homme a tendu la main, moi je lui ai ouvert les bras et nous nous sommes enlacés, il a pleuré et je lui ai dit: "Je t'aime papa, tu vas y arriver, tu l'as déjà fait une fois."

samedi 17 janvier 2009

Garder espoir

Je n'ai guère été capable de rester silencieuse.
Je lui ai écrit. Oui, je lui ai laissé savoir que le questionnement prenait beaucoup de place en moi. Je l'ai invité à répondre à mes questions, sans pression.

Sa réponse à été positive. Effectivement, il avait plusieurs choses à me dire qui allaient propablement m'aider à comprendre son attitude. Une semaine très chargée s'annonçait pour lui, mais il allait trouver le temps pour venir me voir et discuter face à face de tout cela.

Nous voilà samedi, toujours pas d'appel reçu de sa part. Les hommes me déçoivent tellement souvent. Est-il si difficile de s'assumer, d'assumer ce que l'on dit?

Cette histoire peut paraître très banale à vos yeux, mais ce genre de situation m'arrive tellement souvent, je n'ai pas assez de doigts pour compter le nombre de fois que cela m'est arrivé.

Me voilà donc encore aujourd'hui et essayer de nourrir l'espoir en moi. Tenter de le garder en vie afin de rester debout et de garder un regard doux face à celle-ci.

dimanche 4 janvier 2009

Tourmentée je poursuis ma route

C'est avec la tête remplie de questionnements que je fais face à mon écran aujourd'hui.
Cet été, j'ai rencontré un homme avec qui j'ai été au secondaire pendant une année. Dès que nos yeux se sont croisés quelque chose s'est passé en moi. De son côté, il était tout sourire de revoir son premier amour, moi, la fille dont il a mis deux ans à se sortir de la tête.

Une quinzaine de minutes de discussion nous a uni pendant laquelle il m'a dit ce qu'il avait toujours rêvé me dire. Quelques courriels ont suivi cette rencontre. Ils étaient des plus intéressants. Puis, plus rien. J'étais déçue croyant bien que cet homme allait amener du nouveau dans ma vie.

Dimanche dernier, il est réaparu. Son silence s'expliquait par une surcharge de travail et une renconte faite. Nous avons été voir un film ensemble, puis dans le stationnement nous avons discuté pendant plus d'une heure du passé, de ce qu'il ressentait pour moi à l'époque, des tentatives qu'il avait faites pour me dévoiler son amour. Jusqu'au Cégep où nous nous sommes revus, il a tenté de m'avouer ce qui l'avait habité.

La situation était des plus gênante pour moi. J'étais inatégnable à ses yeux, je représentais un fantasme, un icône de beauté. J'ai adoré ma soirée à ses côtés. Le lendemain nous avons échangé quelques messages textes puis le surlendemain, nous nous sommes revus. Nous avons passé la nuit à discuter, à rire, à se rapprocher physiquement, à éclaircir la situation dans laquelle nous nous retrouvions 15 ans plus tard. Pour lui, c'était tellement fou ce qui se passait et pour moi, tellement intéressant et rempli d'espoir pour une belle vie à deux. Quelle belle histoire cela ferait à raconter à nos enfants!

Les trois jours suivants, j'étais à l'extérieur de la ville. Nous nous sommes envoyés plusieurs messages textes dans lesquels baisers et accolades terminaient les conversations. Hier soir, il débarquait chez moi pour mon plus grand plaisir. Encore une fois, nous avons discuté de longues heures. Aux petites heures, bien collé contre moi, il m'annonçait ne pas être prêt à s'engager. Le timming n'était pas bon pour lui.

Quelle déception j'ai ressenti. Moi qui croyait avoir rencontré quelqu'un avec qui j'allais pouvoir vivre une relation saine, remplie de complicité, de rire, de tendresse et de respect. La multitude de projets auxquels il a dit oui ne lui permet pas de se voir en couple pour le moment. Il désire continuer à me voir, à partager des moments d'intimité avec moi, mais nous devrions nous en tenir à ça.

Lorsque je me suis ouvert les yeux ce matin. J'avais pris ma décision. Il n'était pas question que je me retrouve une fois de plus dans ce genre de situation. Partager mon lit avec quelqu'un pendant de longs mois sans savoir si cela aboutira un jour quelque part. Trop souvent j'ai été dans ce genre de relation. Ce que je souhaite, c'est d'être aimé. Je lui ai donc annoncé que nous ne nous reverrions plus. Nous pourrions garder contact virtuellement, par courriel, mais qu'il n'y aurait plus de rencontre. Il a été déçu et très pensif par la suite. Il m'a dit qu'il allait m'écrire, qu'il trouvait que j'étais une personne géniale, qu'il avait toujours eu envi de me connaître et que c'était encore le cas. Il m'a dit qu'il allait peut-être regretter plus tard, qu'il allait sûrement revenir à la charge éventuellement également.

Voilà que depuis son départ, je me questionne. La femme en manque de confiance que je suis refait surface. Est-ce parce qu'il n'a pas plus d'intérêt pour moi que ça? Est-ce que à un autre moment dans d'autre temps cela aurait été différent? Lui ai-je fait peur? A-t-il réalisé que j'étais mieux, plus belle, plus intéressante lorsque j'étais inaccessible? Était-il sincère? A-t-il sorti cette phrase sur l'engagement juste pour se sortir de cette situation?

Bref, une tête remplie de questionnements qui me donne envie de lui écrire ce qui m'habite, mais d'un autre côté, je n'ai pas envi de passer pour une mélodrame, pour la fille qui veut trop, pour celle qui manque de confiance en elle (même si c'est ce que je suis)...

Je vais donc garder le silence. Lui laisser le temps de mijoter à tout ça et laisser les choses aller.
Ma nouvelle philosophie, tout arrive pour le mieux...

samedi 3 janvier 2009

Silencieuse

Silencieuse, j'ai été ces derniers temps.
Pas de mot, pas d'image, pas d'idée. Toutes les facettes de création qui m'habitent ont été silencieuses. La tête prise par une multitude d'événements tristes comme heureux, l'imagination et la création se sont endormies l'espace d'un moment.

Me voilà aujourd'hui devant mon écran, devant mes écrits et je réalise à quel point les mots m'ont manqués. Je glisse mes doigts d'une touche à l'autre et j'ai le sentiment de respirer un petit bonheur. Tout doux, tout simple et bon.

Je sens que je vais m'y remettre. Malgré la plus grande facilité que j'ai à m'exprimer oralement depuis un certain temps, une page blanche reste la meilleure, la plus fidèle des confidentes. Jamais je n'ai eu à craindre son jugement comme j'ai crains celui de ceux à qui j'avais la possibilité de parler.

Me revoilà en selle. Je remonte à cheval sur une route que nous avons déjà fouller mais sur laquelle nous ignorons toujours ce que l'on peut y trouver.

Les premiers pas sont lents, chancelants comme une berceuse qui tranquillement nous envahie vers un nouvel univers.