samedi 15 août 2009

Intermédiaire à un possible bonheur!

Monsieur Quotidien est de retour pour tous, mais combien différent à nos yeux depuis le départ de papa. Chacun, à sa façon lui fait face. Dans mon cas, monsieur Quotidien n'est pas tout à fait de retour dans ma vie. Je profite encore de mesdames Vacances pour me remettre sur pieds. Monsieur Quotidien et mesdames Vacances s'entendent pour dire que j'en ai besoin.

C'est fou à quel point quelque chose de très désagréable peut se mettre à nous manquer tout d'un coup. Dans les dernières années de sa vie, je me suis tellement inquiétée pour mon père, cela m'empêchait de dormir parfois. Me voilà, aujourd'hui, à 5h30 du matin, assise devant mon écran, car encore une fois, je suis incapable de dormir. Je me retrouve à penser que je préférerais m'inquiéter que de l'avoir perdu. Cette inquiétude le gardais en vie. Je ne sais pas comment expliquer cette sensation de vide que laisse cette quiétude en moi.

Essayer de l'aider à s'en sortir, lui voler ses clés de voiture pour l'empêcher de conduire, l'amener en thérapie, l'affronter, pleurer et crier pour lui faire savoir à quel point il me torturait avec sa maladie, entendre ses méchancetés pour tenter de me faire flancher. Tout cela, c'était douloureux, tout cela, il n'y a plus... tout cela me laisse dans une quiétude qui me fait à son tour souffrir. Elle me laisse en manque de lui, de ses sourires, de ses beaux yeux bleus, de son grand coeur, de l'espoir que je nourrissais jour après jour pour qu'il s'en sorte et qu'il profite enfin de la vie.

Je me faisais l'intermédiaire à un possible bonheur.

Aujourd'hui, je ne suis plus...ça me manque...tout cela faisait en sorte qu'il soit là, accessible, présent, vivant.

J'ai maintenant cette impression que c'est lui l'intermédiaire à un possible bonheur, car j'aime penser que lui, il l'a enfin trouvé.

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Parfois je ne trouve juste pas de mots pour exprimer mon emphatie, ma tristesse ou ma solidarité devant les épreuves...

Mais je pense à toi et à ta famille et te souhaite le meilleur à venir.

Prends soin

France

Karim'Agine a dit…

Merci France...difficile de trouver les mots j'en conviens...Ton attention me touche. merci

Nanou La Terre a dit…

Karim'Agine,
il n'y a pas que les derniers instants de vie qui se ressemblent...Bon sens que je comprends. Avoir eu un parent au prise avec de graves problèmes laisse des empreintes. J'aimerais quand-même vous dire qu'on en sort vraiment..et plus fort.
Mon papa était alcoolique et souffrait du mal bipolaire.

Tendresses