lundi 7 décembre 2009

Noël approche à grands pas.

Pour la majorité des gens, Noël est une fête excitante, joyeuse, amusante. Pour ma part, depuis mes années de célibat, Noël est une fête nostalgique, ennuyeuse, triste même. J'anticipe celui qui s'en vient avec encore plus de réserves que ceux des années précédentes.

Le premier réveillon sans mon père. La première veillée en 32 ans où je n'aurai pas la présence paternelle qui m'a accompagnée jusqu'à ce jour. La première veillée où je ne pourrai regarder mon père s'émerveiller devant les nombreuses découvertes de ses petits enfants.

La vie reprend son cours normal, pourtant...rien de tout cela me semble normal.

J'imagine qu'avec les années, cette absence se normalisera! Je m'habituerai à son absence comme l'on s'habitue à toutes nouvelles expériences qui se répètent et qui se répètent.

En attendant, mon coeur est plus lourd qu'il ne l'était dans les années passées. J'ose encore espérer qu'un prince charmant viendra remplir ces moments douloureux d'une folle magie!

Ben quoi? Ça ne coute rien de rêver!

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Contente de te lire Karimagine! J'espère que tout vas bien, en dehors de ce Blues des fêtes. Premier Noël sans ton père, dures étapes du deuil. N'oublie pas de tricoter plus serré alors, ta maman et ta famille doivent aussi trouver cela terrible.

J'imagine que cela doit être difficile d'être célibataire dans le temps des fêtes, surtout si tu as plein d'amour à partager... Mais si cela peut te rassurer sur le caractère magique et merveilleux des fêtes en famille, saches que pour moi non plus, Noël n'est pas signe de grandes joies. En fait je dirais qu'il y a deux périodes qui me sur-stressent et m'angoissent dans l'année: La rentrée scolaire et Noël. Temps qui demande de grandes ressources financières, énergétiques et dans lesquelles je me sens confrontée au «manque et au jugement social(non verbal et même inconscient » )

Je m'explique, j'ai 6 enfants, mon mari a été très malade pendant 3 ans et est travailleur autonome, j'ai étudié 3 ans et travaille depuis peu. (En un mot, on arrive vraiment juste en général)À Noël donc, et à la rentrée scolaire, les besoins sont énormes: Cadeaux aux proches, décorations, réceptions, cotisations, partys avec petits plats, vêtements adéquats. Choses auxquelles, seules, j'attacherais bien peu d'importance (pufff, ce que les autres en pensent!) Mais les enfants ils espèrent et ils se comparent aux autres... Et nous parents, on se débrouille, on rush, on capote pour arriver en sachant bien que janvier sera sec. Du moins, c'est notre réalité depuis la maladie de mon amoureux. Réalité cachée, secrète que des milliers de gens, de parents, vivent.

Bien sûr, tu as raison. Quand j'ai réussi à tout organiser, à faire encore des miracles, je suis contente. Contente des moments partagés, des lumières dans les yeux, satisfaite que les enfants n'aient pas ressenti la pression... Que ce soit à Noël ou à la rentrée, la pression commerciale et sociale est lourde.
M'enfin, je ne sais pas si cela va t'encourager (c'est pas très encourageant)je voulais juste te dire que le temps des fêtes, du moins l'image sociale d'un temps des fêtes parfait, joue bien des tours à toutes sortes de personnes... Gens pas riches, à l'hopital, solitaires ou ainés, célibataires...
C'est pour cela que maintenant, j'essais de prendre ça simplement, au jour le jour. D'accepter les invitations qui me touchent et de dire des mensonges pieux aux autres... D'y aller simplement avec ce qui arrive. En déforgeant mes propres attentes face à «ce qui devrait être vécu».

En tout cas, je te souhaite de bons moments de retrouvailles et de paix intérieure, même à travers ton deuil et ton célibat.

Amitiés
France

Karim'Agine a dit…

Merci France, je suis sensible à ta situation. Tu vois, Noël me rend nostalgique à cause de tout cela aussi. J'ai toujours une pensée pour les gens pauvres, seuls, abandonnés, malades. Je suis une éponge dans le temps de Noël...je vis la tristesse et la solitude d'un peu tout le monde. J'ai souvent eu l'envie d'aider, de faire du bénévolat pendant le temps des fêtes...Les enfants pris par le service de la DPJ qui sont seuls, sans amour, sans cadeaux, sans support me rendent fragile.

J'imagine que même si c'est peu, tes enfants doivent apprécier ce qu'ils reçoivent. Parfois trop, c'est comme pas assez et ça paraît dans l'attitude.

À toi, je souhaite un Noël rempli d'amour, de reconnaissance, de paix.