lundi 8 octobre 2007

Pénombre

À travers cette période de noirceur, j'essaie éperduement de me donner un coup de pied au derrière. Ne pas me laisser tomber, ne pas me refermer sur moi-même, ne pas songer à la dépression...

Comme j'en ai déjà faite une, suite à un trop plein d'anxiété mal canalisé, j'ai toujours cette crainte de retomber. Pourtant, je ne suis pas une personne dépressive du tout. Mais, aussitôt qu'il se met à faire noir dans ma tête, j'essaie de me parler. Je me bats contre cette sensation de déprime qui m'habite, je la refuse. Je me livre un combat plutôt que d'accepter cette condition.

Je viens de passer trois jours enfermée chez moi à dormir, à peindre, à dormir, à prendre un à deux bains question de me réchauffer l'intérieur, dormir et encore dormir. J'aurais tant aimé pleurer toutes les larmes de mon coeur. Ce qui arrive c'est que je reste toujours prise avec toutes ces peines qui m'habitent à force de ne pas arriver à les évacuer.

J'ai téléphoné deux copines aujourd'hui avec peine et misère en me disant que je devais le faire pour ma santé mentale. L'une d'elle m'a invité à ne rien faire à ses côtés. J'ai hésité, puis je m'y suis rendue et du coup, une fois étendue contre elle, à me faire jouer dans le cheveux, elle m'a serré tout contre elle en me disant: "pauvre cocotte" et quelques larmes se sont évadés par le côté interne de mes yeux.

Encore une fois, j'ai senti mon mécanisme de défence agir pour éteindre toute cette émotion. Ha celui-là, si je pouvais arriver à le calmer un peu. Il m'a bien sauvé la vie à quelques reprises, mais là, j'ai vraiment besoin d'exploser.

Ce n'est pas seulement cette déception face à la fin de cette histoire avec mon bel inconnu. C'est ce besoin de vibrer, de vivre, de m'éclater. Le travail qui m'en demande plus que je ne suis en mesure de lui donner présentement, les difficultés financières qui me torturent l'esprit, le vide qui m'habite et m'environne.

Je serais portée à vouloir m'évader, fuir, aller autre part...mais même ça, ne serait-ce que deux jours, je ne peux guère me l'offrir! Je me sens donc emprisonnée dans cette atmosphère de merde et confinée à y rester.

Il y a de ces moments dans la vie où l'on se cherche, dans lequel on se remet en question, à travers lesquels on tente de faire le point sur notre vie, à l'intérieur desquels on cherche à améliorer notre sort.

Je fréquente intensivement ce genre de moment présentement...

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