lundi 17 septembre 2007

Tourmentée

C'est avec le coeur et la tête rempli d'angoisses que je fais face à mon écran présentement.

Je l'admets, je m'attache à mon bel inconnu, je m'ouvre tranquillement à lui par peur que si je ne le fait, il parte. Du même coup, j'ai peur d'avoir mal. Laisser l'autre me découvrir c'est aussi lui donner des raisons de partir. Je sais, c'est aussi lui donner des raisons de rester! C'est aussi possiblement, faire peur par une démonstration d'attachement. Loin de moi la femme qui s'engage rapidement et qui tombe amoureuse en le temps de le dire...Toutefois, j'ai toujours eu cette crainte du désintéressement d'un individu une fois qu'il sait qu'il a une place pour lui dans le coeur de l'autre.

Il ne s'est passé rien de grave. Nous avons passé une superbe soirée samedi. Une bonne fondue, accompagnée de deux bouteilles de vins, des regards doux, tendres et taquins. Puis, il est parti dimanche pour un brunch. Il n'est pas revenu.

Surprise qu'il ne préfère pas dormir à mes côtés, comme il l'a fait depuis notre première rencontre, il m'a demandé si j'étais déçue. Comme toute femme qui se veut compréhensive et ouverte comme je l'ai toujours été pour mon amour du passé, je lui ai dit que non, que ça m'allait qu'il dorme chez lui. C'est le cas, j'aime ma solitude. J'apprécie l'indépendance!

Puis, il m'a demandé si j'allais, à mon tour me déplacer pour lui. Non pas que je ne le veulle pas, mais il habite temporairement chez sa mère. Disons que je préfère dormir et me réveiller chez moi sans craindre de déranger la "belle-maman".

Avant de mettre fin à notre conversation téléphonique, il m'a dit qu'il me rappellerait avant de se coucher, il ne l'a pas fait. Tous les matins et tous les après-midi, depuis notre rencontre, je reçois un appel de mon bel inconnu qui veut tout simplement me saluer ou prendre de mes nouvelles. Aujourd'hui, il ne l'a pas fait.

Est-ce moi qui suis trop indépendante, qui n'appelle pas assez et que l'on tente de réveiller en semant une distance? Ai-je fait quelque chose, ai-je dis quelque chose qui ne fallait pas?

Je suis tellement habituée d'être COUPABLE. C'est un automatisme que j'ai de me remettre en question aussitôt qu'il y a un événement qui me chicotte.

Suis-je en train de fabuler?

En ce moment, je m'en veux d'avoir ouvert une parcelle de mon coeur. Ce petit bout à l'air brûle d'insertitudes. Comme sur une plaie ouverte, vive est la douleur qui s'enlise dans ce bout de moi que j'ai tant tenté de préserver, de protéger.

Qui a déjà dit qu'il était bon d'avoir quelqu'un à qui penser?

Avec l'esprit tourmenté qui m'habite, les questionnements qui se bousculent aux portes de ce dernier, les craintes qui se chamaillent une place de choix aux premières loges... Avoir l'esprit occupé par quequ'un n'est pas ma définition du bonheur!

Dans mes cours de psychothérapie, on m'a déjà dit que souffrir c'est vivre!!! Et bien, je peux affirmer que je me sens en vie depuis le début de ma journée.

Peut-être aurai-je un discours différent une fois des validations effectuées auprès de mon bel inconnu! C'est le seul moyen qui existe afin de réduire l'anxiété qui m'envahie. Toutefois, je préfèrerais passer le tout sous le silence. J'ai peur d'avoir l'air trop perturbée, trop angoissée, trop, trop, trop...C'est toujours dans le jugement que ça se passe. "TROP" ou "PAS ASSEZ", ça peut pas juste ÊTRE avec moi.

Je dois toutefois passer par dessus toutes ces peurs si je veux pouvoir avancer dans la vie. Valider, vérifier...Au pire, il y aura confirmation de mes craintes...Au moins, je ne resterai pas dans la fabulation, dans l'imaginaire destructeur que devient le mien devant le doute. La vérité si elle est telle que je l'ai anticipée, sera moins souffrante!!!

2 commentaires:

Miss Patata a dit…

Tu as raison il faut valider... Parce que souvent nos perceptions sont teintées de nos peurs, de nos pattern... Et il arrive qu'on ai tout faux!

Il ne faut pas avoir honte d'être qui tu es, avec tes forces et tes faiblesses. Le passé est le passé, tu as fais à cet époque ce que tu croyais être juste avec la personne que tu étais à l'époque, tes conaissances, tes valeurs etc.

Quand je pense à mes ex j'ai parfois encore un peu mal, mal à l'orgueil. À ce moment j'essaie de penser à autre chose, parce que ça ne donne rien...Et rien ne sert de demeurer en vase clos, blindé. Et puis blindé de quoi hein? Je pense que c'est important de relativiser, ce n'est pas parce que ça ne fonctionne pas avec une personne que tu n'es pas une bonne personne, en se rapellant ça on souffre un peu moins, on fait cesser la lapidation...

Alors voilà! J'espère que je ne suis pas ni fatiguante ni moralisatrice...

Karim'Agine a dit…

Miss patata!

loin d'être fatiguante tu es! Je suis toujours hureuse de te lire. Et, je vais tenter de suivre tes conseils. Même s'il est parfois difficile de repousser nos patterns, le fait d'en être conscient est tout de même un bon départ...
merci