mercredi 29 août 2007

Doutes

Il y a tellement de choses dont j'aimerais parler aujourd'hui!

Ce retour au travail qui se fait péniblement dû à ma cicatrice qui pique et qui me donne des maux de tête régulièrement. Cet intoxication alimentaire dont j'ai été la victime hier en après-midi. La fièvre et le malaise qu'il m'a causé! Les nuits à travers lesquelles je réussi à dormir que quelques heures. La fatigue au matin d'avoir si peu récupéré.

Ce début d'année rempli de responsabilités, d'organisation, de "coatching", de planification et de stress. Les retrouvailles avec ces petits bouts de choux perdus après deux mois de vacances. Le temps et la patience nécessaires pour les accompagner, les aider à vivre une belle rentrée et à réintégrer ce milieu rempli de contraintes, d'exigences et de demandes qu'est l'école.

Ce bel étranger qui se livre à moi jour après jour. Il se dit intoxiqué de moi, je suis sa drogue. Il commence ses journées avec l'envie de les terminer pour revenir au plus vite près de moi. Il m'appelle au courant de la journée, simplement pour savoir comment je vais. Il annule des rendez-vous pour pouvoir être à mes côtés.

Moi qui réalise de plus en plus à quel point mon passé a laissé des taches sur ma perception d'une relation. Moi et ma carapace ... Moi et ma façade... Moi qui se laisse ennivrer par l'exitation que ce bel étranger peut provoquer seulement en m'embrassant. C'est du jamais vu! Moi qui suis toujours aussi déstabilisée que la sexualité ne soit pas la source première de nos rencontres. Nous avons fait l'amour une seule fois depuis que nous nous voyons. La tendresse, les carresses, la douceur et la communication prime pour le moment. Moi qui tente d'apprivoiser tout cela. moi qui commence à apprécier tout cela.

Lui qui est patient avec moi. Lui qui me respecte dans ce que je suis. Lui qui aborde la déception que je peux lui causer en lui mentionnant être désillusionnée face aux hommes et à l'amour. Lui qui est prêt à renverser la vapeur et à faire sortir l'espoir qui siège tout au fond de moi, et ce, en douceur en respectant mon rythme. Lui qui est prêt à apprendre, à s'ouvrir dans plusieurs domaines qui lui sont moins familiers.

Moi qui crains un peu ce début de relation. Moi qui a l'habitude de reculer lorsque cela devient sérieux. Moi qui a peur de se tromper. Moi qui a peur de ne plus savoir aimer. Moi qui doute. Moi qui apprécie sa présence. Moi qui prends plaisir à le flatter, à l'embrasser, à le regarder. Moi qui le laisse entrer dans ma vie.

Lui qui me dit que cela fait longtemps qu'il n'a pas ressenti ce qu'il ressent pour moi. Lui qui aimerait probablement que ce soit aussi clair pour moi que pour lui. Lui qui prend le temps de vérifier si j'ai confiance en lui.

Moi qui reste indifférente devant le fait qu'il reçoive des appels d'anciens dossiers lorsqu'il est à la maison. Moi qui reste indifférente devant le fait qu'il rencontre son ex avec qui il passé dix ans sous prétexte qu'une déception de plus ou de moins dans ma vie face aux hommes ne changera pas grand chose. Moi qui ne sait même pas si cela me blesserait qu'il ne soit que de passage.

Moi et lui en plein apprentissage l'un de l'autre et de nous ensemble.

Hier soir il m'a demandé comment j'allais faire pour dormir les quatre prochaines nuits seule étant donné qu'il commence son shift de nuit. C'est avec le sourire que je lui ai dit que j'allais faire ce que j'ai fait et très bien fait lors de mes années de célibat. Dormir seule, prendre toute la place dans mon lit, faire l'étoile, apprécier les petits bouts de draps encore froids avec le bouts de mes pieds. Loin de moi était mon but de le blesser, mais n'aurait-il pas mieux aimé entendre que j'allais m'ennuyer?

Comment puis-je affirmer une telle chose quand j'ignore l'effet que cette distance provoquera en moi. Pour le moment, je vois son travail comme quelque chose de positif. Je vais retrouver mon univers, ma solitude et qui sait, peut-être qu'il me manquera? Et si c'est le cas, vais-être capable de lui faire savoir?

Et si rien ne se développait en moi? Et si je n'arrivais pas à être amoureuse encore une fois dans ma vie? Et si le confort était la seule chose qui m'attendait dans le futur? Saurais-je en être satisfaite pour le reste de ma vie? Pourrais-je avoir des enfants avec un homme avec qui il fait bon être sans pour autant avoir cette sensation passionnée que je recherche tant?

En fait, je doute beaucoup de moi. Je doute de mes capacités à aimer. Je doute de ce que je cherche. Je doute que cette sensation recherchée soit bénifique à long terme. Je doute que si je ne la ressente pas les choses soient vouées à l'échec. Je doute de ma capacité à être en relation. Je doute de ma capacité à me donner. Je doute de ma capacité à m'engager.

Je doute, je doute, je doute...

Autant j'étais là il y a quelques jours à peine à ne me poser aucune question, autant je suis là depuis ses révélations à craindre la suite. L'anxiété de rencontrer sa famille, d'avoir à me pousser pour surmonter tous pleins d'anticipations, de bousculer mon confort et ma sécurité par la présence d'un autre dans ma vie.

Pourtant, hier en l'embrassant sur l'oreillé, j'aurais pu pleuré tellement c'était bon, tellement je me sentais remplie, tellement je me sentais excitée. Et comme nous le faisons depuis quelques jours, notre désir n'est pas consommé...Le feu de l'excitation s'éteint par lui-même tout doucement comme pour se laisser se désirer plus longuement, plus lentement. Nous passerons à l'étape suivante quand tous deux sauront certains d'être "clean" afin de partager des moments intimes sans écran à notre plaisir.

Le voilà qui m'appelle. Ça me fait sourire...

Aucun commentaire: